La campagne à l’ère 2.0

Une nouvelle tendance est en train de voir le jour dans la façon de faire de la politique au Québec. Cette dernière, qui a longtemps été considérée traditionnelle, semble vouloir prendre une nouvelle tournure. La campagne 2012 semble maintenant prendre une allure de campagne 2.0.

Toutefois, selon le spécialiste en communication Marcel Lalonde, de communication Fractale, il ne faut pas s’en faire outre mesure face à l’utilisation de l’Internet par les partis politiques. « Lorsque l’idée d’une personne est déjà faite, l’impact des réseaux sociaux ne change rien. De plus, chaque utilisateur a son propre cercle bien à lui. Souvent ce sont des amis ou bien des gens avec les mêmes valeurs que l’utilisateur. Le dicton, « qui se ressemble s’assemble », s’applique pour le web aussi », fait remarquer l’homme d’expérience en communication.

L’emphase mise par les partis politiques, sur Internet, serait essentiellement pour rejoindre les jeunes électeurs. Cette année, certains partis connaissent l’avantage de faire sortir le vote étudiant. « Ce n’est pas l’ensemble de la population qui utilise Internet, encore moins les réseaux sociaux. Le travail de terrain est beaucoup plus important. Rien ne vaut une poignée de main. C’est certain que cette année, dû à la crise étudiante, les jeunes sont davantage sollicités à se rendre aux urnes le 4 septembre ».

Pointage

Une méthode qui a fait ses preuves et qui démontre un bon taux d’efficacité est le pointage, un procéder qui consiste à convaincre les électeurs par téléphone.

Le parti appelle alors un groupe de personnes cibles. Au moment de l’appel, la personne du parti essaie alors de convaincre son interlocuteur du bien-fondé de sa plateforme électorale. Dans une lutte serrée, comme ça semble vouloir être le cas cette année, ce travail est primordial.

«Il est prouvé qu’il est possible de convaincre 5 % des électeurs contactés. Cela représente un appui considérable lorsque les écarts sont minces. Cette façon de faire est encore utilisée par les partis politiques, et est encore plus efficace que les réseaux sociaux », mentionne Marcel Lalonde.

Sondage

Les sondages influencent quelque peu également le résultat d’une élection. Joint via une entrevue téléphonique, Christian Bourque, de la firme de sondage Léger Marketing, mentionne qu’« il y a déjà eu des recherches de faites à savoir l’impact des sondages lors d’une élection. Il est difficile de le faire avec exactitude, mais c’est officiel que cela influence. Lorsqu’il y a une tendance stratégique par les électeurs, les sondages deviennent donc un incontournable ».

Selon M. Bourque, pour simplement gagner leur vote lors d’une élection, certaines personnes vont simplement voter pour le parti en avance dans les sondages.

Il faut également se rappeler que le taux d’erreur possible d’un sondage est de 4 %. Ajouté à cela un 5 % possible avec la méthode de pointage, rien n’est donc garanti pour aucun parti en lutte actuellement.