Jean-Pierre Blackburn dénonce l’attentat au Charlie Hebdo

LIBERTÉ . La valeur intrinsèque de la liberté de presse ne peut être sacrifiée sous aucun prétexte et l’attentat perpétré ce mercredi dans les locaux du journal le Charlie Hebdo à Paris, ne doit pas ébranler cette notion défendue dans plusieurs pays.

Choqué par le geste terroriste qui a laissé dans son sillage, une douzaine de morts et une dizaine de blessés, l’ancien ambassadeur du Canada à l’UNESCO, à Paris, Jean-Pierre Blackburn, estime qu’il ne faut surtout pas se laisser intimider.

«On entend des voix dire qu’il ne faudrait pas dire ceci ou cela. Au contraire ! s’exclame celui-ci. Les gens doivent plutôt être capables de vivre avec la diversité d’opinions. Il y a toutes sortes de manières d’exprimer son désaccord», dénonce M. Blackburn.

Récemment revenu à Saguenay après son séjour à Paris où il a occupé ses fonctions d’ambassadeur pendant trois années, Jean-Pierre Blackburn signale que la défense des droits de l’homme et la liberté d’expression sont justement au cœur de la mission de l’UNESCO.

Attristé par le geste

Appelé à commenter la tuerie qui a décimé une grande partie de la salle des nouvelles du journal satirique français, Jean-Pierre Blackburn se dit très peiné de penser aux familles touchées et à tous ceux qui vivent là-bas.

«Mon bureau était dans le 30e arrondissement. C’est à 30 minutes du Charlie Hebdo en autobus. C’est incroyable de penser à ça», a déploré M. Blackburn.

Ce dernier a indiqué que depuis dix ans, 700 journalistes avaient été tués à travers le monde, dont 128 en 2012, et 91 en 2013.

«Seulement 6% de ces meurtres ont été élucidés», a déploré M. Blackburn.

En fin de matinée ce mercredi, le journal français a été la cible de tireurs, qui étaient probablement au nombre de trois. Les hommes auraient crié Allah Akbar (Dieu est grand), en continuant à tirer.