Jean Charest explique le Plan Nord au milieu des affaires

La Chambre de commerce et d’industries de Trois-Rivières (CCITR) recevait un invité de marque vendredi midi alors que le premier ministre du Québec, Jean Charest, est venu présenter le Plan Nord du gouvernement à la communauté d’affaires.

Pas moins de 550 personnes principalement issues des milieux économique et politique s’étaient déplacées afin d’entendre le premier ministre. Précédé d’une vidéo qui montrait les principaux attraits du Nord du Québec, M. Charest est ensuite monté sur la tribune afin d’éclaircir quelques points sur ce qu’il considère comme étant le joyau de la province pour les années à venir.

«Le Canada s’est bien sorti de la crise économique et financière grâce à d’excellents choix qui nous ont permis de nous distinguer. De plus, le Québec s’en est mieux sorti que la moyenne canadienne. Toutefois, nous sommes liés plus que jamais au niveau économique avec les pays européens, la Chine et les États-Unis. Nous figurons parmi les économies les plus dépendantes de la planète sur le marché extérieur», a fait remarquer le premier ministre.

Pourquoi le Plan Nord?

M. Charest est ensuite entré directement dans le vif du sujet en expliquant pourquoi le gouvernement faisait le Plan Nord. Le premier ministre a alors énuméré les trois principales raisons; une demande de plus en plus forte pour nos ressources naturelles, la fragilité de l’environnement de ce secteur ainsi qu’un développement fait au bénéfice des Québécois.

«Le Plan Nord c’est 80 milliards de dollars sur 25 ans qui sera également fait au bénéfice des régions. C’est aussi deux fois la superficie de la France dont 80 % n’a pas été exploré au niveau minier. Les économies émergentes et les technologies placent une demande de plus en plus forte sur toute sorte de minéraux», a-t-il indiqué.

Des entreprises d’ici impliquées

À ce jour, pas moins de six milliards ont déjà été investis. Par contre, M. Charest suggère aux entreprises qui désirent se lancer dans l’aventure d’être bien préparées. «On n’a pas deux chances de réussir notre coup dans cette région en raison des horaires de transport maritime. Les deux grands défis sont l’accès au territoire et le recrutement de la main-d’œuvre», a-t-il exposé.

«Une nouvelle route du commerce va bientôt s’ouvrir au Nord du Québec avec le réchauffement de la planète», a soutenu M. Charest.

Quelques entreprises de la Mauricie font déjà partie du Plan Nord tels que le Groupe SFP, le port de Trois-Rivières, Bionest technologies, Service d’intervention sur mesure, Marmen, etc.

Les enjeux régionaux

Après son allocution devant les gens d’affaires, les médias ont questionné M. Charest sur divers enjeux notamment la réfection de la centrale nucléaire Gentilly-2, les gaz de schiste, la Phase II du Centre hospitalier régional de Trois-Rivières (CHRTR) et une augmentation du financement de l’amphithéâtre.

«Mme Marois prétend que le Plan Nord va causer des divorces et que des milliers de Chinois vont débarquer ici pour créer un quartier chinois à Fermont et, sur Gentilly, le Parti Québécois prétend un autre mensonge. Nous attendons le rapport final de la Commission canadienne sur la sécurité nucléaire, mais nous avons un préjugé favorable à son développement», a conclu le premier ministre.