«Je ne suis plus la même personne» – Caroline Dubé

À 21 ans, Caroline Dubé détecte une bosse dans son cou et apprend quelques jours plus tard qu’elle souffre de cancer. Découragement, peur, angoisse et anxiété lui traverseront l’esprit au cours de son combat, dont elle sortira gagnante quelques années plus tard. Voici son histoire.

Originaire de Louiseville, Caroline Dubé était convaincue qu’elle allait y passer lorsqu’elle a appris qu’elle souffrait d’un cancer dans la région du cou. «J’ai fait une récidive très tôt dans le processus et c’est à ce moment que mes genoux ont plié. J’avais peur et je pensais que j’allais mourir. J’étais loin d’avoir une approche positive face à ma situation. J’allais me faire traiter à Québec. C’était loin, c’était gros. Lorsque j’ai reçu ma greffe de moelle osseuse, le médecin m’a dit que 60% des filles de mon âge passaient à travers, alors que le reste mourrait. Il voulait être clair et m’a dit que j’allais devoir me battre très fort. J’étais malgré tout très défaitiste», a-t-elle raconté.

Un retour dans sa ville natale a changé bien des choses. «Lorsque je suis revenue à Louiseville, j’ai retrouvé mon monde et repris confiance. C’est très petit et tout le monde se connaît. Ils y croyaient tous. J’ai réussi à passer à travers et j’ai vécu beaucoup d’angoisse et d’anxiété lors de ma rémission. J’ai pu compter sur une psychologue écœurante pour m’aider», a-t-elle souligné.

Chaque année, la Société canadienne du cancer finance la recherche, fait de la prévention et soutien les personnes atteintes par le cancer et leurs proches. «Autant c’est fâchant, autant il faut continuer. Je ne suis plus la même personne qu’avant mon cancer. Mes valeurs ont changé et je vois la vie comme un cadeau. Le mot cancer fait peur à bien du monde et pour plusieurs, il signifie la mort. Ce n’est plus vrai aujourd’hui en raison de la recherche», a lancé Caroline.

Sa bonne amie Julie Gadbois, qui est également agente de développement pour la Société canadienne du Cancer, a vécu son combat à ses côtés. «Je crois que nous ne pouvions pas demander mieux comme survivante d’honneur pour le Relais pour la vie de la MRC de Maskinongé. C’est une amie et elle est encore là. Les médecins lui avaient dit qu’elle ne pourrait jamais avoir d’enfants et elle a deux filles, Michelle et Marianne. Ça prouve à quel point la recherche contre le cancer est importante. L’argent, c’est le nerf de la guerre. C’est grâce à ça que nous sommes en mesure d’avoir d’aussi bons résultats. Chaque dollar est significatif. On sauve plus de personnes qu’on en perd».