Inondations: une présence appréciée des députés sur le terrain
POLITIQUE. Comme plusieurs bénévoles, les députés du territoire ont multiplié les présences sur le terrain pendant la crue printanière.
En poste depuis plus de sept mois, Simon Allaire s’est rapidement donné comme mandat de rassurer les gens, de les accompagner et de rappeler l’aide offerte par les différents ministères. Le député de Maskinongé a également participé activement à la fabrication de centaines de sacs de sable et au transport de ceux-ci vers les zones inondables.
«J’ai deux bras, donc je peux moi aussi aider à faire des poches de sable, les transporter et donner un coup de main sur le terrain. Le facteur temps est très important dans ce contexte-là. Plus il y a de gens, plus on peut aider et plus on vient atténuer les dégâts», raconte-t-il.
Simon Allaire était heureux de vivre l’expérience avec les sinistrés, disant maintenant mieux comprendre leur réalité. «Ce n’est pas mon style de m’enfermer dans un bureau et de regarder les choses aller. Je voulais vivre ça avec les gens parce que c’est un moment difficile. J’ai toujours pensé qu’un député ou un gouvernement doit assumer un leadership dans les situations comme ça. La plus belle façon d’exercer ce leadership, c’est d’être là, d’être à l’écoute des gens, d’essayer de les comprendre et de vivre ça avec eux. C’est ce que j’ai fait», partage le député de Maskinongé.
Allaire s’est réjoui de voir la solidarité qui règne dans sa circonscription, lui qui vivait pour la première fois les inondations d’aussi près. «L’image de la chaîne humaine, ça parle beaucoup! Personne ne se pose de questions et les gens aident à leur façon. Il y a du travail à faire et on le fait. La population s’entraide et sincèrement, ça m’a touché de voir ça», confie-t-il.
Un petit lunch pour les militaires
Le 24 avril dernier, le député caquiste a préféré annuler son 5 à 7 qui permettait d’inaugurer son nouveau bureau de circonscription pour consacrer toutes son énergie à aider les sinistrés des inondations.
Le repas qui devait être servi lors de cet évènement a finalement été offert aux militaires venus en renfort dans la région. Simon Allaire a demandé à son traiteur de transformer le repas en 70 boîtes à lunch qu’il a lui-même été distribuer aux soldats.
Travail de collaboration
De son côté, la députée fédérale de Berthier-Maskinongé, Ruth Ellen Brosseau, a elle aussi chaussé les bottes d’eau à quelques reprises en allant à la rencontre des sinistrés dans les municipalités les plus affectées de la Mauricie et de Lanaudière.
Son compte Facebook s’est transformé en outil de communication, elle qui a relayé tout au long des inondations l’information publique transmise par les municipalités de la région.
«Quand j’ai fait mon entrée en politique, pour moi, c’était important d’être une députée de terrain, d’être près des gens et des élus pour bâtir des ponts. Depuis le début des inondations, je suis toujours en contact avec les municipalités, les intervenants locaux, les pompiers et les Forces armées canadiennes. Le territoire de Maskinongé est géré par Québec et dans Berthier, c’est géré à partir de Montréal. Mon travail c’est de faire les liens. On a plusieurs municipalités touchées par les inondations. Je tente du mieux que je peux d’aider les gens, de les guider pour savoir où obtenir de l’aide et qui appeler. On est capable de faire ce travail et on est disponible pour les gens», exprime Mme Brosseau.
Sa présence fut également saluée par le premier ministre du Québec François Legault lors d’une mêlée de presse tenue à Maskinongé, le 29 avril dernier. Le député Simon Allaire avait volontairement invité sa collègue du fédéral à participer aux rencontres avec les élus et intervenants locaux, de même qu’à joindre la rencontre de presse organisée par Québec pour faire l’état de la situation sur les inondations.
«J’apprécie le geste de Simon. On doit mettre de côté nos couleurs politiques. Il faut travailler pour les gens, les supporter et améliorer leur qualité de vie. J’étais d’avoir cette invitation. Il faut avancer et travailler ensemble. Quand on travaille de cette façon, nous sommes bien plus forts».
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