Inondations printanières: 5,4 % des dossiers fermés

INONDATIONS. Plus de 10 mois après les importantes inondations printanières qui ont touché plusieurs municipalités de la région, seulement 14 dossiers parmi les 260 soumis par des particuliers sinistrés de la Mauricie ont été traités et fermés. C’est ce que révèlent des documents du ministère de la Sécurité publique (MSP) obtenus par la Coalition avenir Québec en date du 18 janvier dernier, en vertu de la Loi sur l’accès à l’information. La Coalition avenir Québec (CAQ) estime que les sinistrés de la Mauricie, comme plusieurs autres sinistrés à travers la province, ont été abandonnés par le gouvernement du Québec. «Depuis des mois, je dis à tous les sinistrés que je rencontre à quel point je comprends leur tristesse. Maintenant, je partage leur colère. On assiste de loin à l’une des pires gestions gouvernementales des dernières années. Derrière les chiffres que nous dévoilons, il y a des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants qui n’ont toujours pas retrouvé un rythme de vie normal», commente la caquiste Sylvie D’Amours, députée de Mirabel et responsable de cette demande d’accès à l’information. À cela s’ajoutent 28 dossiers d’entreprises et 21 dossiers de municipalités. De tous ces dossiers, uniquement trois ont été fermés. «Les familles de la Mauricie ne demandent qu’à tourner la page. Au lieu de leur tendre la main, le gouvernement libéral les enterre sous de la paperasse. C’est un scandale. Aujourd’hui, ce n’est plus Martin Coiteux que j’interpelle, c’est Philippe Couillard. J’exige qu’il mette fin à cette bureaucratie, en dédommageant immédiatement tous les sinistrés», ajoute la députée dont le comté a été largement inondé le printemps dernier. Processus Le ministère de la Sécurité publique précise qu’un dossier est considéré fermé quand tous les travaux admissibles ont été complétés et que toutes les factures ont été acheminées à des fins de remboursement. «À l’heure actuelle, tous les sinistrés dont la réclamation a été jugée admissible ont reçu au moins un versement et réalisent leurs travaux de rénovation. Les dossiers peuvent donc être très avancés, mais ne sont pas nécessairement fermés. Les dossiers demeurent ainsi ouverts pour recevoir d’autres réclamations. Tout au long du traitement d’une demande d’aide financière, plusieurs avances de fonds peuvent être versées à différents moments dépendant de l’évolution du dossier. (…) Les sinistrés sont accompagnés par le personnel du MSP tout au long du processus», peut-on lire à l’intérieur des documents fournis par le ministère en réponse à la demande d’accès à l’information. Plante réagit Appelé à commenter cette sortie publique de la CAQ, le député de Maskinongé, Marc H. Plante, souligne que le MSP a versé plus de 1 650 000 $ pour aider les sinistrés dans 310 dossiers actifs et que deux dossiers considérés comme étant des pertes totales ont aussi été réglés dans la région. «Est-ce qu’on pourrait faire mieux? La réponse c’est oui! Par contre, il faut considérer que c’est une année exceptionnelle. Tout n’est pas parfait, mais ce n’est pas vrai qu’il y a rien qui se fait», répond  M. Plante. «Ce sont des chiffres alarmistes. Ils n’ont pas été expliqués pour faire tout simplement de la politique sur le dos des victimes. On est toujours là pour accompagner les sinistrés et on va poursuivre le travail. Ce n’est pas drôle ce que les gens ont vécu. Il faut aussi comprendre que dans notre région, des gens ont eu de l’eau jusqu’au mois d’août  et ne pouvaient pas faire de réclamations. Par exemple, si tu réclames ton aménagement paysager, il est probable que le sinistré n’a pas eu le temps de le faire pendant l’été pour prioriser d’autres travaux. Donc, la réclamation sera faite ce printemps ou cet été et à ce moment-là, ça va poursuivre le dossier», poursuit M. Plante. Le député de Maskinongé croit que les intervenants de la sécurité publique et de la sécurité civile ont fait un travail exemplaire lors des inondations. Il est toutefois d’avis qu’il y a place à amélioration pour la phase de rétablissement.  Portrait de la situation

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