Incendie à Louiseville : l’immeuble sera démoli

LOUISEVILLE. Il ne restera bientôt plus rien de l’édifice délabré de la rue Notre-Dame Sud. La Ville de Louiseville a obtenu, mercredi, un jugement l’autorisant à procéder à la démolition de l’immeuble à logements devenu inhabitable depuis que celui-ci a été la proie des flammes en janvier 2016.

Onze mois après le violent incendie qui a éclaté au troisième étage de cet immeuble de 12 logements, la Cour supérieure a ordonné qu’il soit démoli à la demande de la Ville. 

Le 21 octobre, le propriétaire Benoit Ferron avait pourtant été sommé par le tribunal de procéder lui-même à la démolition dans les 30 jours, ce qui n’a toujours pas été fait. Le délai viendra à échéance lundi et aucune démarche n’a été entreprise.

Le maire de Louiseville Yvon Deshaies a bien l’intention de mettre son casque et de s’en charger lui-même. «On va s’attaquer aux lieux dès la semaine prochaine!», a-t-il confirmé. Les frais de démolition seront mis sur le compte de taxe du propriétaire. 

Le propriétaire, lequel est détenu jusqu’au 1er décembre pour divers délits, n’a toutefois pas dit son dernier mot. «Il m’a envoyé un courriel de son lieu de détention pour me dire qu’il comptait contester le jugement. Je lui ai dit que cela ne servait à rien puisque la bâtisse est une perte totale», a déclaré le magistrat.

Dans son rapport, l’évaluateur en sinistre en était venu à la conclusion que l’état des lieux représente une menace pour la santé et la sécurité. La Ville soutient que le feu a totalement détruit le toit et une partie des fondations du troisième étage. Aucun des 12 logements n’est désormais habitable. 

Cela n’a pas empêché Benoit Ferron de demander un permis de rénovation, ce que le conseil d’administration de Louiseville a refusé. «Considérant les recommandations des assureurs, nous ne lui avons pas délivré le document désiré», a expliqué M. Deshaie, ajoutant qu’une fois démoli, il sera autorisé à construire un immeuble de quatre logements sur le terrain vacant.

Le père du propriétaire Jacques Ferron entend bien déposer une mise en demeure avant que la machinerie lourde s’attaque à la bâtisse de son fils. Pourtant, selon le maire de Louiseville, ce dernier s’était entendu pour dire qu’il n’y avait plus rien à faire au cours d’une rencontre tenue il y a plus de deux mois.