Hausse moyenne de 3,01 % du compte de taxes à Louiseville

Budget 2020

POLITIQUE. La Ville de Louiseville a adopté, le mois dernier, un budget de 11 875 532 $ pour l’année 2020, en hausse de 5,98 % par rapport au budget de l’an dernier.

Ce budget équilibré prévoit une augmentation moyenne du taux de taxation pour la maison unifamiliale de 3,01 % pour l’année 2020 qui représente la première année du nouveau rôle d’évaluation.

Le conseil municipal a décidé de réduire la taxe foncière de deux sous, passant de 1,09 $ à 1,07 $ par tranche de 100 $ d’évaluation, mais le nouveau rôle d’évaluation fait bondir de 6,61 % la valeur des immeubles imposables.

Pour une maison moyenne évaluée à 158 987 $ et desservie par l’assainissement des eaux, le compte de taxes sera de 2 299,15 $, soit 67,27 $ de plus qu’en 2019. «Ça représente 1,29 $ par semaine. Je trouve que c’est raisonnable. On demande toujours à nos employés de faire attention. On a longtemps gelé la taxe et dans ce temps-là, ça ne donne pas plus d’argent. On n’a pas le choix de suivre le coût de la vie aussi et les coûts augmentent partout», commente Yvon Deshaies, maire de Louiseville.

Ce dernier reconnait également que les congés de taxes offerts aux nouveaux citoyens et à certains propriétaires d’immeubles engendrent moins de revenus dans les coffres de la ville à court terme. «C’est un incitatif pour accueillir de nouveaux citoyens, de nouvelles constructions et pour augmenter notre population. Ça fonctionne bien, mais c’est de l’argent qu’on n’a pas présentement. Ce sera payant à long terme, car l’argent va entrer graduellement d’ici quelques années. Ça demande quand même un effort supplémentaire à l’interne», souligne M. Deshaies.

Au niveau des tarifs, ceux de l’eau demeurent à 295 $ par unité de logement et à 180 $ par local. Pour les ordures ménagères, les tarifs sont de 120 $ par unité de logement, 100 $ par local et 26 $ par chambre locative pour les résidences de personnes retraitées autonomes ou non autonomes.

Dépenses

Dans la colonne des dépenses de fonctionnement, le budget de la sécurité publique augmente de 109 765 $ pour atteindre 1 701 137 $. Louiseville devra débourser 30 571 $ de plus pour les services de la Sûreté du Québec, dont la facture s’élève à 860 571 $. Un montant supplémentaire de 74 188 $ doit également être ajouté à la protection incendie pour palier à la hausse des interventions observée depuis quelques années.

En transport, le budget s’élève à 2 557 714 $, soit une hausse de 180 283 $ comparativement à 2019. L’écart s’explique en partie par la facture du déneigement qui passe de 547 995 $ à 644 526 $, soit une augmentation de 96 531 $. Louiseville a aussi prévu 64 521 $ de plus au budget de la voirie municipale. Au niveau de l’hygiène du milieu, le budget affiche une majoration de 236 956 $ par rapport à l’an dernier. Le coût de l’enfouissement des déchets et l’augmentation de la quote-part pour le recyclage expliquent, entre autres, cette hausse.

Un septième budget pour Yvon Deshaies

Yvon Deshaies est maire de Louiseville depuis novembre 2013. Le budget 2020 représente pour lui son septième budget adopté comme maire de la ville. «Depuis 2014, si on calcule la hausse moyenne des taxes à Louiseville, ça représente une augmentation de 0,71 % par année pour les secteurs desservis par l’assainissement des eaux. C’est quand même très bien. Cette année, on augmente de 3,01 %, mais il faut se dire que Louiseville a fait beaucoup de choses au cours des dernières années et on veut continuer d’avancer», signale-t-il.

Gestion de la dette

La Ville de Louiseville vient de se doter d’une première politique de gestion de la dette. Cet outil a amené le conseil municipal à faire des choix pour les trois prochaines années. «C’était nécessaire pour assurer une saine gestion financière et un certain équilibre entre les générations. Un très bon travail a été fait là-dessus. Ça va vraiment guider les orientations futures du conseil municipal parce que ça permet de fixer des balises. Ça va aussi signifier que chaque projet sera calculé comme une dette potentielle», indique Yvon Douville, directeur général de la Ville de Louiseville.

«Il y avait souvent des projets qu’on pourrait résumer en de bonnes intentions dans le programme triennal d’immobilisations chaque année. Maintenant, on ne peut plus faire ça, car ils sont calculés comme étant un investissement. Ça compte dans le calcul de la dette. On en tient compte à l’avance et on a des ratios à respecter.»

Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon