Fondation Rues principales de passage à Louiseville
La fondation qui oeuvre dans la revitalisation des milieux urbains nichés au coeur des villes et villages du Québec depuis 1985 est actuellement de passage à Louiseville afin d’y déployer davantage ses ailes, mais surtout pour permettre à ses membres d’échanger sur les enjeux des centres-villes. Depuis mercredi jusqu’à vendredi, les chargés de projet, membres de Fondation Rues principales, prennent part à des formations et des activités de réseautage dans le nombril du pays du sarrasin.
En guise d’ouverture, les convives ont participé au cocktail du maire et en ont profité pour rencontrer les divers artisans qui ont façonné les assises du Comité de revitalisation commerciale de Louiseville (CRCL) au fil des années. En retour, le directeur général de Fondation Rues principales, Michel Lavergne, a remis une aquarelle sur laquelle apparaît entre autres l’église St-Antoine-de-Padoue, illustrant le cachet propre du centre-ville de la cité.
«Aucun centre-ville ne ressemble à celui de Louiseville parce qu’ici, il y a des traits caractéristiques, il y a un patrimoine particulier, il y a des savoir-faire et des traditions qui se démarquent», complimentait la responsable des réseaux de Fondation Rues principales, Guylaine Dumais.
Lors de la première journée dédiée au projet de revitalisation de Louiseville, Valérie Savoie-Barette, coordonnatrice à la revitalisation et chargée de projet louisevilloise, a présenté le bilan des actions entreprises depuis son entrée en poste en 2009.
«On est satisfait de ce qui a été fait jusqu’à présent», a-t-elle déclaré après avoir rappelé la récente subvention dénichée par le CRCL pour aider les commerces à se doter de boîtes à fleurs et d’auvents afin d’évoquer le cachet original du centre-ville.
Elle entreprend désormais une recherche de fonds pour encourager les commerces à revamper leur façade.
«Jusqu’à maintenant, ce projet (d‘auvents) a eu beaucoup d’impacts visuels et a créé un effet boule de neige pour notre centre-ville. Nous allons continuer les activités et espérons recruter plus de bénévoles bientôt», avisait-elle.
Après avoir visité les attraits de l’avenue St-Laurent et des alentours et goûté à la fameuse galette de sarrasin, les membres de la fondation assistaient jeudi à des formations de spécialisation pour les aider dans le cadre de leur travail qualifié «d’atypique» par Mme Dumais.
«Les besoins se sont raffinés dans nos centres-villes, on va toujours un peu plus loin. Il y a quelques années, on touchait moins à des aspects de réglementation, maintenant c’est devenu du quotidien», a-t-elle illustré en citant comme exemple la réalisation d’un plan d’implantation à l‘intégration architecturale pour les auvents à Louiseville.
«On se raffine et on évolue avec l’expertise des milieux. Dans leur milieu, les chargés de projet font des avancées et ils se servent de ça pour les partager aux autres», ajoutait-elle.
Vendredi, les protagonistes du rassemblement échangeront sur les manières de conserver le financement des projets. À cet égard, Guylaine Dumais n’a pas caché que les élections municipales qui s’en viennent dans moins d’un an peuvent amener de nouveaux acteurs politiques moins conscientisés aux enjeux des centres-villes et que les chargés de projet devaient se préparer à cette éventualité.
«Les projets devront bien se positionner pour passer le test avec les nouveaux maires. Le défi principal, qui sera, je pense, de tous les temps, c’est de redonner vie à nos centres-villes parce qu’il y a énormément de compétition. Les commerces se développent rapidement et on observe l’arrivée de géants power center. Il faut garder l’attrait de nos centres-villes où sont nées les villes. Ce sont les noyaux et il y a toujours une signature particulière qui les distingue», a-t-elle plaidé.
À ce jour, incluant les impacts dans ses 60 municipalités membres, la Fondation Rues principales a supporté des projets dans près de 300 villages et villes, essentiellement situés au Québec, mais aussi au Nouveau-Brunswick.
Louiseville a amorcé des démarches de revitalisation plus sérieusement depuis 1998 et c’est en 2004 que le CRCL a officiellement vu le jour.
Et le père Noël…
Preuve que les membres du CRCL ont su développer des contacts privilégiés avec le temps, ils ont une fois de plus réussi à convaincre le père Noël de venir visiter les enfants louisevillois. Il arrivera le samedi premier décembre prochain en début d’après-midi. Lors de cette journée spéciale, des structures gonflables seront déployées et les citoyens pourront même apercevoir des lutins, s’ils ont l’oeil averti.
Dans la même veine, le concours du bas de Noël devrait être lancé d’ici les prochains jours dans les commerces du centre-ville. L’an dernier, 38 commerces avaient contribué à l’élaboration d’un bas de Noël d’une valeur approximative de 1600$.