Fabrication de masques N95 à Louiseville

COVID-19. Entreprise Prémont de Louiseville va entreprendre la fabrication de masques N95 au cours des prochaines semaines, comme l’a annoncé son vice-président, Luc Girard. Ce type de masques est présentement grandement en demande auprès du personnel enseignant dans les écoles.

Prémont avait d’abord travaillé dans la production de masques chirurgicaux et à fenêtre au plus fort des premières vagues de la pandémie de COVID-19. « On a une technologie qui est complètement différente de ce qui se fait dans le marché mondial. […] On a développé une technologie qui vient d’infiltration air borne, de ce qui est infiltration à très haute efficacité qu’on a incorporé dans notre masque, ce qui fait qu’on a une membrane filtrante qui s’appelle UCare qui est vraiment une membrane respirante qui est beaucoup plus performante en filtration avec un confort inégalé, surtout que ça laisse passer l’humidité, » explique M. Girard, sur le processus de fabrication de ces masques.

Depuis l’arrivée du variant Omicron, la demande pour les masques N95 a bondi chez Prémont, alors que différents secteurs en réclamaient. Même si Luc Girard croit que ce type de masque devrait rester principalement dans le milieu de la santé, il comprend maintenant, suite à différents tests, que les masques offrent un rendement très intéressant, en plus d’assurer un grand confort auprès des gens, et c’est pourquoi d’autres milieux, comme l’éducation, en recevront aussi dans les prochaines semaines. Les masques N95 seront donc offerts en priorités dans les milieux où les risques de transmission communautaire seront plus élevés.

Même si le gouvernement du Québec n’en n’a pas fait la demande explicite auprès de Prémont, M. Girard comprend qu’il risque fort possiblement d’y avoir des demandes à cet effet au cours des prochains mois, car il s’agit d’un des produits les plus en demande, et c’est pourquoi il s’y prépare. En ce moment, des masques chirurgicaux produits par Prémont sont exportés en Alberta et en Ontario, dû à des contrats avec leurs gouvernements respectifs.

« La chaîne d’approvisionnement doit être la plus courte possible. Présentement, il y a beaucoup de problématiques avec l’importation, de tout ce qui est protection, et à mon avis, si on veut passer à travers la pandémie, il faut absolument avoir notre autonomie, en termes de fabrication canadienne de tout ce qui est équipement de protection. Ça passe par les jackets, les gants, et je dirais qu’un des éléments les plus importants qui va perdurer dans le temps, c’est le port du masque, » soutient M. Girard.

Avec la production des masques N95, Prémont a pour but d’offrir une gamme complète de ses masques, avec les chirurgicaux ceux à fenêtres déjà disponibles. Pour la livraison de ces masques, la date butoir qui est prévue actuellement est quelque part autour du début/milieu février.

Des tests rapides pourraient également s’en venir

Luc Girard affirme être présentement en train d’évaluer la possibilité de fabriquer des tests rapides. Il avoue que concevoir de tels tests au Canada est plutôt difficile, mais il a un collègue qui est présentement aux États-Unis pour travailler dans ce sens-là. « En ce moment, on évalue encore. Ça regarde bien, c’est un test qui serait différent de ce qu’on connaît actuellement, un test plus pour le grand public, plus facile à utiliser, à manipuler, avec des résultats aussi plus précis, » dit-il.