Encore des récoltes perdues pour les Terres Maraîchères Norvie

SAINT-ÉTIENNE–DES-GRÈS. Chez Les Terres Maraîchères Norvie Inc., c’est malheureusement la même histoire qui se répète à chaque année: une part considérable des récoltes est perdue en raison des nombreux types de véhicules hors route privés qui circulent sur ses terres.

Été comme hiver, des quatre-roues, côte-à-côtes, motocross et autres motoneiges circulent dans ses champs. « Nos terres sont entourées de bois, qui débouchent sur d’importants quartiers résidentiels. Monsieur et Madame Tout-le-Monde s’achète un véhicule hors route et va se promener dans la forêt, pensant que ça appartient à la ville, pour ensuite aboutir dans nos champs », mentionne Alexis Bournival, propriétaire de l’entreprise située sur la rue principale, à Saint-Étienne-des-Grès.

Malgré les nombreux avertissements donnés, de même que quelques publications de sensibilisation sur Facebook, la situation perdure, affectant les récoltes de patates, de choux-fleurs, d’asperges, de brocolis, d’avoine ou encore de soya.

Le passage des motoneiges, l’hiver, est particulièrement problématique, explique M. Bournival. « Certains motoneigistes utilisent toujours la même piste, ce qui fait en sorte que ça gèle très creux dans le sol. Au printemps, lorsqu’on arrive pour travailler les champs, on n’est pas en mesure de le faire puisque cette partie de terre est encore gelée ».

Les motoneiges hors-pistes causent elles aussi des dommages: « Certains conducteurs s’amusent à creuser [des sillons] dans les champs », ce qui cause aussi cette problématique de gel du sol au printemps.

M. Bournival, qui s’adonne lui-même à certains sports de véhicules hors route, tient à spécifier que son objectif, en dénonçant cette réalité, n’est pas de s’embarquer dans une « chasse aux sorcières », comme il le dit si bien, mais plutôt de sensibiliser les propriétaires de ce type de véhicules aux conséquences de leurs actes. Il estime d’ailleurs que la plupart des gens qui se retrouvent sur ses terres ne veulent pas mal faire, mais ne savent simplement pas à qui appartiennent les chemins où ils circulent.

« Il serait donc apprécié que, par respect pour les cultivateurs, les plaisanciers s’informent des endroits où ils ont le droit de se promener », de conclure celui dont les terres s’étendent jusqu’à Saint-Boniface.

Notons en terminant qu’en vertu du code de la sécurité routière, certaines amendes pourraient éventuellement être remises aux contrevenants.