D’importants défis pour les dépanneurs

AFFAIRES. L’industrie des dépanneurs doit faire face à une compétition féroce, une règlementation sévère et des défis imposants chaque année. C’est une réalité qui touche chacun des propriétaires et qui, parfois, pèse dans la balance pour procéder à la vente.

À Louiseville, le propriétaire du dépanneur Descôteaux est d’avis que les règles sont strictes et que de nombreux permis sont exigés par le gouvernement pour être conforme. «Ça prend tous les permis à jour, pour l’alcool, les loteries et tous les autres, sinon tu es en infraction. C’est très important que ces permis soient à la vue du public en tout temps. Ils doivent être valides et renouvelés chaque année», souligne Alain Béland.

Le simple fait de posséder un établissement du genre demande beaucoup de sacrifices. «C’est beaucoup d’ouvrage et de temps. J’ai mon commerce depuis 12 ans, nous avons notre clientèle, mais on ne peut pas cesser d’évoluer», croit-il.

Cette clientèle, tout comme celle de plusieurs autres dépanneurs, est d’ailleurs variée: des jeunes, des personnes âgées, des visiteurs ou des sportifs. Ces consommateurs se procurent souvent les mêmes produits d’une visite à l’autre.

S’adapter à la réalité

Au fil des années, les dépanneurs ont évolué, remarque Alain Béland. Semblable à un magasin général où on y trouvait un peu de tout, l’offre de produits a changé.

Monsieur Béland est d’avis que pour se démarquer du lot, le propriétaire d’un dépanneur doit innover, trouver de nouveaux produits et ajouter de nouveaux services. «Si tu ne t’adaptes pas, tu ne vivras pas, dit-il. À titre d’exemple, j’ai récemment ajouté le service de vente des permis de pêche. Si tu amènes un produit qui est vendeur et recherché, les gens vont entrer dans ton commerce et ils risquent d’acheter autre chose en passant.»