Deux fois dans le corridor d’une tornade

Le destin a voulu que Réjane Millette, 75 ans, soit témoin de deux tornades en l’espace de 20 ans.

Le 27 août 1991, elle vaquait à ses travaux ménagers dans sa maison à Yamachiche lorsqu’elle entendit le vent se lever.

«J’étais dans ma salle de bain. Je me suis ruée à la fenêtre. On ne voyait rien à l’extérieur. C’était complètement blanc! Puis, j’ai entendu un bruit sur le toit.»

C’était l’antenne de télé qui venait de s’effondrer. Une fois la tornade derrière, Mme Millette est sortie à l’extérieur constater les dégâts.

«Mise à part l’antenne qui avait endommagé le toit, l’arbre à l’arrière de la maison s’était étendu de tout son long. Je ne voyais plus le gazon.»

Son fils travaillait à Berthierville. Revenant chez lui la journée de travail terminée, il fut stupéfait de voir les maisons mobiles renversées en traversant les alentours du village de Maskinongé. Sans compter les centaines de débris éparpillés le long des routes. Aussitôt, il songea à sa mère.

«Il avait peur qu’il me soit arrivé quelque chose», raconte-t-elle.

Mme Millette n’avait pas vu la tornade arriver. « Mais on m’a raconté que le ciel était devenu tout rose » relate-t-elle.

Au tour de Trois-Rivières

Le dimanche 4 septembre dernier, Réjane Millette était étendue sur le sofa dans son condo de la rue Léo-Pidgeon, derrière le Centre des Rivières, lorsque son fils fit irruption dans le salon. «Maman, regarde dehors!» «Je me suis levée juste à temps pour voir la tornade passer. Un arbre était plié en deux. Un deuxième situé de l’autre côté de la rue s’est déchiré. On entendait les gens crier!»

La tornade de Trois-Rivières était de force F0 alors que celle de Maskinongé était de force F3.

«Celle de Maskinongé a duré plus longtemps que celle de dimanche dernier», rapporte Mme Millette. Tout de même exceptionnel qu’une même personne, quand on sait que le corridor d’une tornade est étroit de quelque 200 pieds, se soit retrouvée deux fois dans le fameux corridor dans une même vie.