Des traîneaux pour enfants fabriqués à Louiseville

En pleine période de réflexion pour tenter d’ajouter une nouvelle offre à sa clientèle, l’entreprise ­Les pliages ­Maskinongé inc., dont l’usine est basée à ­Louiseville, a trouvé il y a quelques mois une nouvelle vocation.

Et comme de fait, sa clientèle a bondi depuis le début de l’hiver.

L’entreprise a d’abord été approchée par ­Douglas ­Blanchet, cet artisan de ­Trois-Rivières qui s’est mis à adapter des traîneaux à neige pour des enfants ayants des besoins particuliers. Cependant, il savait qu’il ne pouvait pas faire de ce ­passe-temps un emploi à temps plein, mais tenait toujours à venir en aide aux parents d’enfants handicapés, une cause qui lui tient à cœur.

C’est donc en janvier dernier que ­Les pliages ­Maskinongé a annoncé qu’elle se lançait dans la construction de traîneaux d’hiver adaptés pour les enfants vivant avec un handicap. La période hivernale a été très bien réussie jusqu’à maintenant, avec une cinquantaine de traîneaux de mis au point depuis le début février.

Monia ­Lacasse, ­présidente-directrice générale de l’entreprise, explique que les choses ont vraiment déboulé pour elle depuis le début de l’année. «  M. Blanchet voulait me confier ce projet et que je le fasse avec cœur. J’ai vraiment voulu le prendre au mot  », dit ­Mme ­Lacasse.

Après avoir reçu le premier modèle de ­Douglas ­Blanchet, ­Mme ­Lacasse a fait un gros travail au niveau du design des traîneaux. Elle a commencé par ajouter des skis, des poignées, elle a ajusté l’angle du dossier pour qu’il convienne mieux aux enfants handicapés, et a même agrandi le traîneau pour qu’il puisse accommoder une deuxième personne, tout cela avec objectif de s’assurer que le traîneau puisse entrer dans la voiture des parents.

«  ­Le traîneau va être un outil qui va amener ces ­jeunes-là à pouvoir sortir dehors facilement, à faire contribuer toute la famille, puisqu’il y en aura un qui pourra pousser celui dans le traîneau. Il y en aura aussi en différentes tailles : c’est super important, parce que tant qu’à investir dans un traîneau, tu veux qu’il dure toute la vie. Alors on a mis tellement de rainure dans le dossier et dans l’assise, pour aussi prévoir de passer des sangles pour attacher l’enfant, parce qu’il y en a qui sont vraiment très mous et qui tomberaient en dehors du traîneau,  » dit ­Monia ­Lacasse.

Une deuxième vie 

pour vos vieux skis

Monia ­Lacasse mentionne que les skis utilisés, qui sont attachés après les traîneaux, proviennent de la communauté.

«  ­Je reçois à la fois des parents qui me font part de leurs intérêts, leurs besoins, et de l’autre côté, j’ai les donneurs de skis ! Ça a réussi à interpeller tout ce ­monde-là des quatre coins du ­Québec, et même du ­Centre d’action bénévole (CAB) ­Trait D’union à ­Shawinigan récemment. Ça mobilise beaucoup de monde, et c’est beau à voir, parce que ça assure les gens qui veulent se débarrasser de leurs skis que ­ceux-ci ne vont pas aller à la poubelle  », ­soutient-elle.

Les employés s’investissent

La ­PDG de ­Pliages ­Maskinongé, entreprise qui appartenait autrefois à son mari, ajoute que les employés tiennent également ce projet à cœur.

«  ­Ils sont super collaboratifs. Ils ont pris ça à cœur aussi, ils mettent leur personnalité ­là-dedans, leurs idées, leur goût, leurs idées,  » se ­réjouit-elle, mentionnant que leur contribution facilite grandement le processus.

À travers ce projet, ­Les ­Pliages ­Maskinongé, qui se spécialise à la base dans la fabrication de meubles, a pu ajouter de la diversification à son offre aux clients, un élément qu’elle cherchait à amener à son entreprise pour les années à venir.