Des «ride-cul» qui vont loin!
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SAINT-ÉLIE-DE-CAXTON. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Lovik Gélinas est né doté d’un esprit entrepreneurial. À 6 ans, il construisait des cabanes d’oiseaux qu’il vendait à son entourage. À 9 ans, il produisait des chaises Viking. Maintenant âgé de 12 ans, il bricole des «ride-cul», un bolide pour dévaler les pentes en hiver. Les affaires vont bien pour ce jeune homme de Saint-Élie-de-Caxton! Les commandes se multiplient depuis qu’on l’a vu avec sa création dans l’émission Saint-Élie-de-Légendes, animée par le conteur Fred Pellerin. Le Carnaval de Québec l’a même approché pour inclure à sa programmation officielle une course de «ride-cul», ce qui se concrétisera le 10 février, à la Place Georges-V. De midi à 16h, les gens pourront tester le produit; une version moderne de ce que nos grands-pères et grands-mères appelaient aussi des «tape-cul» ou des «casse-cul». Il s’agit d’un engin composé d’un seul ski, sur lequel est vissé un siège. Le principe est simple: en haut d’une pente, on prend place sur le siège et on se laisse glisser sur la neige en tentant de garder l’équilibre. «Il paraît que dans le temps, tout monde avait ça, raconte Lovik. Mais ça avait disparu. C’est le grand-père de mon ami Charlie (Lemay) qui est arrivé avec ça un moment donné et on a décidé d’en construire pour les vendre au Marché de Noël (de Saint-Élie). On en a fait une vingtaine ensemble, qu’on a tous vendus.» À l’époque, les gens utilisaient des planches de tonneaux pour fabriquer leur engin. Lovik, lui, donne une deuxième vie à de vieux skis. Tout récemment d’ailleurs, un bon samaritain d’un village voisin a communiqué avec lui pour lui en offrir 150 paires en réponse à un appel à tous lancé sur Facebook par Fred Pellerin lui-même. L’homme de 87 ans les avait gardés dans le but d’en faire des trottinettes des neiges un jour, mais son projet n’a jamais pu se concrétiser. Fabriqué de ses mains Jusqu’à présent, Lovik a construit plus d’une centaine de «ride-cul». Il les fait lui-même, de A à Z, avec les outils de son père. Il coupe d’abord les skis à une longueur de 36 pouces. Ensuite, il taille les pièces pour concevoir le siège: poteau, assise et supports. Il peinture le tout, puis procède à l’assemblage. «Ça prend à peu près une heure pour en construire un», indique celui qui a appris très jeune à manipuler perceuse, scie à onglet, sableuse, rectifieuse… Pour le Carnaval de Québec, il doit produire une soixantaine de bolides. «Le Carnaval m’en achète dix. Les autres seront à vendre sur place. J’aurai un kiosque au pied de la pente», raconte-t-il. La course présentée au Carnaval de Québec sera la deuxième du genre à se tenir au Québec, la première ayant eu lieu à Saint-Élie l’hiver dernier. On peut d’ailleurs voir des extraits de l’événement dans l’émission Saint-Élie-de-Légendes (deuxième épisode de la saison 2). Le jeune bricoleur poursuivra sa production de «ride-cul» après la course du 10 février à Québec. En effet, d’autres commandes devraient aboutir sous peu dans sa cour. Il confie être notamment en pourparlers avec une municipalité de la région qui souhaite tenir une descente de «ride-cul» chez elle, dans le cadre de festivités locales. Décidément, ses affaires sont sur la bonne pente! À LIRE AUSSI: Le Carnaval de Québec sous le charme