Des municipalités privées de leur ressource en loisir
COVID-19. La pandémie n’a pas seulement des répercussions sur les citoyens et entreprises de la région, mais également sur les services municipaux rendus dans la MRC de Maskinongé.
Devant l’essoufflement des bénévoles, le manque de moyens financiers et pour animer davantage les infrastructures de loisirs, des municipalités se sont regroupées en 2018 pour se partager une ressource en loisir. Cette personne avait le mandat de planifier et d’organiser des activités avec les bénévoles et organismes du milieu.
Les municipalités de Maskinongé, Saint-Justin, Sainte-Ursule, Saint-Léon-le-Grand, Saint-Élie-de-Caxton, Charette et Saint-Sévère profitaient jusqu’à tout récemment des services et de l’accompagnement offerts par cette ressource.
Or, avec la pandémie, il devenait plus difficile, voire même impossible pour l’agente de développement en loisir d’organiser des activités. Les municipalités participantes ont alors choisi de mettre ce projet sur pause. «Il n’y avait pu vraiment d’animation dans les milieux à cause de la pandémie. Les loisirs et la culture sont des secteurs qui sont directement touchés par la COVID. C’est malheureux», commente Pascale Plante, directrice générale de la MRC de Maskinongé.
L’été dernier, cette ressource en loisir avait soutenu les municipalités dans l’organisation et la planification des camps de jour. Elle avait aussi travaillé au montage de cartables d’activités pour l’animation des collectivités lors du déconfinement.
Heidi Bellerive, qui occupait cette fonction, a remis sa démission l’automne dernier puisqu’elle venait d’obtenir un emploi permanent dans le même domaine pour la Ville de Shawinigan. La MRC de Maskinongé avait réussi à remplacer Mme Bellerive, mais la nouvelle agente de développement en loisir n’a fait que quelques semaines avant d’être remerciée. «Le besoin d’animer les communautés était moins présent. Tout était arrêté et les directives de la santé publique ne permettaient pas de réunir la population à court terme», explique Mme Plante.
Comme ce poste est en partie subventionné par le gouvernement du Québec, la MRC de Maskinongé a obtenu un sursis afin de poursuivre le projet jusqu’en septembre 2021. «On croit au projet. C’est un service qui aide beaucoup les municipalités. On veut continuer de l’offrir, mais la pandémie ne nous aide pas en ce moment. Le ministère a accepté de prolonger le projet qui devait initialement se terminer le 31 décembre 2020. Les municipalités vont laisser passer l’hiver. Elles espèrent qu’il y aura un retour à la normale ce printemps. Si c’est le cas, le projet sera repris, ne serait-ce que pour donner de l’accompagnement pour les camps de jour et pour d’autres activités qui seront permises de faire», souligne la directrice générale.
La MRC de Maskinongé rapporte que les municipalités réévalueront leurs besoins au cours des prochains mois. «Pour nos municipalités, la qualité de vie est importante, elles veulent attirer de jeunes familles et elles souhaitent que leur milieu soit vivant. Dans le contexte actuel, c’est d’autant plus important de faire sortir et bouger les gens. Ils ont sûrement le goût de se retrouver et peut-être qu’ils seront encore plus participatifs. Cette ressource-là est nécessaire et elle peut faire une différence», laisse tomber Pascale Plante.