Des jeunes filles plus épanouies

Audrey est coquette, sportive, elle se soucie de «manger santé», elle prend ses études à cœur et fait ses expériences beaucoup plus tôt qu’avant.

C’est le constat de Marc Dion, un des animateurs de vie spirituelle et d’engagement communautaire de la région, qui a côtoyé plusieurs générations au cours de sa carrière.

Selon lui, la pression des parents sur l’école y est pour quelque chose. «La génération hippie a été plus straight avec ses enfants. Les parents poussent plus pour la réussite scolaire avec l’ajout de volets enrichis, sports et sciences.»

Les jeunes filles sont plus épanouies qu’avant, ajoute-t-il, moins rebelles et il y en a très peu qui sont obèses.

Le fait qu’elles aient leur première relation sexuelle plus tôt fait en sorte que les jeunes filles sont plus intenses en amour, selon lui. «Quand elles vivent une peine d’amour, ça les jette souvent par terre. Certains disent qu’elles sont plus indépendantes, mais je crois que lorsqu’il y a une dépendance affective, elle est beaucoup plus problématique qu’avant.»

Pour ce qui est de la drogue, il y a une grande amélioration. «Si tu recules d’une quinzaine d’années, il y avait environ 70 à 80 élèves qui se faisaient sortir de l’école pour du cannabis. Il y en a maintenant une vingtaine, indique Marc Dion. En secondaire 5, c’est surtout de l’alcool que les filles prennent. Celles qui fument du pot le font plus tôt, soit en secondaire 2 ou 3.»

iTune, iPhone, réseaux sociaux : les nouvelles technologies sont bien ancrées dans leurs mœurs. «On chiale beaucoup contre Facebook et les téléphones intelligents, mais c’est un mode de communication extraordinaire qu’ils ont à portée de main», estime M. Dion.

Il remarque aussi que les jeunes sont moins patients qu’avant. «Ils veulent tout et tout de suite.»

Mais selon lui, la jeunesse d’aujourd’hui est plus rationnelle et plus innovatrice que les générations qui l’ont précédée. «Les jeunes s’améliorent avec le temps. Ils se sont raffinés. Ils ont des positions sociales. Ils sont ouverts au monde et aux échanges interculturels. Ils ont une plus grande conscience environnementale.»