Des échantillons acheminés au mauvais endroit
SANTÉ. Des échantillons en provenance de Louiseville et de Fortierville ont été acheminés au mauvais endroit. Alors qu’ils devaient être traités à Victoriaville, ils ont plutôt abouti à Drummondville où l’erreur a été constatée.
Comme les tubes ont dû reprendre la route pour se rendre à destination, leur traitement a été retardé de quelques heures.
L’automne dernier, une caisse de tubes de sang transportés de Drummondville à Trois-Rivières pour y être analysés et a été retrouvée quelques jours plus tard à Drummondville avec son contenu encore à bord.
Plus récemment, 84 tubes de sang ne se sont pas rendus à destination et ont été retrouvés 48 heures plus tard.
En dénonçant ces situations, l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) souhaite mettre en lumière les problèmes de transport entre les laboratoires. Elle réitère du même coup sa demande de moratoire envers le projet OPTILAB, qui entraînera le transport de près de 70 % des échantillons, alors qu’actuellement seulement 5 % d’entre eux sont traités ailleurs que là où ils ont été prélevés.
Selon elle, le système de transport, incluant la préparation des envois et leur réception, n’est pas éprouvé, et pour cette raison, les incidents vont se multiplier, entraînant davantage de pertes et de reprises d’échantillons. «Quand on sait que les patients attendent pour des diagnostics ou des traitements, ce n’est pas rassurant, commente Sylvie Godin, sans compter que certains spécimens ne peuvent tout simplement pas être repris.»
Interpellée par l’APTS lors d’une séance du conseil d’administration en décembre dernier, la direction du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec s’était faite rassurante en disant que les procédures seraient améliorées et qu’un éventuel système de traçabilité permettrait d’éviter ce genre d’incidents. « En attendant, les tubes continuent de se perdre en chemin et nos inquiétudes perdurent », conclut la représentante syndicale.