Des bijoux signés Dell’Aniello

SAINTE-URSULE. D’aussi loin qu’elle se souvienne, la joaillière Émilie Dell’Aniello a toujours été fascinée par les bijoux. Toute petite, elle prenait un malin plaisir à observer les bagues et les bracelets des «grands» qu’elle côtoyait.

«Quand on a 3 ou 4 ans, on a les yeux qui regardent à la hauteur des mains et des poignets des adultes. C’est en les observant que je me suis intéressée aux bijoux. Entre autres, une de mes tantes a toujours porté énormément de bracelets ainsi que toutes sortes de bijoux, et ça a frappé mon imaginaire, je crois. Je pense que mon intérêt pour la joaillerie part de là», mentionne l’Ursuloise, qui a toujours ramené des bijoux comme souvenirs de vacances, même toute petite.

Émilie Dell’Aniello a obtenu son diplôme de l’École de joaillerie de Montréal en 2013. Elle y est entrée en 2010, après avoir œuvré dans le domaine de la restauration et fait une formation en gestion des services alimentaires. Deux domaines qui semblent au préalable complètement différents mais qui, en y pensant bien, comptent de nombreux points en commun. «Ça se ressemble, car ce sont deux domaines où les sens sont sollicités. En  alimentation, on mixte des odeurs, des saveurs, des textures. En joaillerie, on utilise le toucher, la vue. Dans les deux cas, c’est extrêmement manuel et créatif», mentionne Émilie, qui a eu besoin d’une année de transition entre ses deux carrières.

«J’ai essayé plein de choses après avoir fait le choix de quitter la restauration. Les horaires me convenaient plus ou moins et j’avais envie de devenir mon propre patron. Pendant un an, j’ai touché à la photo, la sculpture, la peinture… Je cherchais ce que j’avais vraiment envie de devenir et dans cette démarche, la joaillerie s’est finalement imposée à moi.»

Une décision judicieuse, qui la comble de bonheur. «Ça fonctionne vraiment bien! Je suis vraiment heureuse. Je suis bien dans mon atelier et je n’ai aucun problème à me lever le matin pour aller y travailler! J’aime ça!», sourit-elle.

Depuis sa sortie de l’école de joaillerie, Émilie ne manque pas d’ouvrage. Elle participe à plusieurs salons d’artisanat par année un peu partout au Canada et travaille à l’école de joaillerie de Montréal et au Centre des arts visuels de Westmount comme assistante à l’enseignement, deux jours par semaine. Elle a également sa propre boutique en ligne (emdjoailliere).

Ses bijoux

Dans la confection de ses bijoux, Émilie Dell’Aniello travaille principalement le métal. «C’est ma matière fétiche», dit-elle.

La résidente de Ste-Ursule travaille aussi d’autres matières, notamment la résine, les peintures, la céramique et les fibres textiles, qu’elle intègre parfois dans ses conceptions, notamment ses pièces uniques ou exploratoires.

La joaillière produit des pièces variées, mais toutes sont conçues de façon à pouvoir traverser le temps en beauté. «Mon travail, c’est de fabriquer un bijou. Mais c’est aussi d’en figurer l’évolution dans le temps. Il  va se patiner, se lustrer, ternir… Je pense à ça quand je fabrique mes pièces. Ça fait partie de ce que je travaille. Je dis toujours que la personne qui va le porter va en finir la fabrication.»

Il est possible de jeter un œil à la production de l’artiste sur son site web (emiliedellaniello.com) ou sur sa page Facebook (EMD Joallière)