Des balades en vélo-navette offertes aux aînés

LOUISEVILLE. Les sourires étaient nombreux à la résidence des Bâtisseurs, le 25 août dernier. Des aînés ont bravé la chaleur afin de profiter d’une balade dans les rues de Louiseville à bord d’un vélo-navette de l’entreprise Écobyke.

« On trouvait que c’était une bonne idée de voir à ce que nos résidents profitent de ce beau moment pour aller se promener à l’extérieur. Ils ont bien répondu. On a eu une belle participation. L’horaire de cette journée est complet », raconte la directrice générale de la résidence, Sophie Gettliffe.

Ces balades ont permis aux participants de découvrir ou de redécouvrir le milieu où ils vivent depuis quelques mois, voire des années. « Ça fait du bien à nos résidents de sortir. C’était une activité accessible à tout le monde et c’était sur une base volontaire. Les commentaires sont positifs et les gens semblent bien avoir apprécié leur randonnée », informe-t-elle.

Ce projet a été rendu possible grâce au support financier de la Fondation communautaire Saint-Maurice et le programme Initiative Canada pour les communautés en santé (ICCS). Ce programme vise à aider les collectivités à adapter les espaces publics et les services locaux de manière à répondre aux besoins des gens pendant et après la pandémie de COVID-19.

« J’avais déjà fait l’activité une fois l’année dernière parce que ma mère habite dans une résidence à Trois-Rivières, mais on a officiellement lancé le projet cette année. C’est assez tranquille au centre-ville, de sorte qu’on ne faisait presque plus de transport de passagers. On a présenté le projet, il a été accepté et il est maintenant déployé dans plusieurs résidences de la région », raconte Michel Letarte, fondateur d’Écobyke, qui a consacré les derniers mois à la livraison de denrées alimentaires à vélo.

Michel Letarte et son collègue de l’entreprise Écobyke ont permis aux résidents de vivre une expérience unique, la semaine dernière. Photo Pier-Olivier Gagnon

Chaque journée de promenades en vélo-navette est organisée en collaboration avec les responsables des loisirs des résidences. À Louiseville, Myriam Bussière s’est occupée de coordonner cette activité et de tout mettre en place pour en assurer le succès.

Des balades de 30 minutes étaient offertes gratuitement aux résidents. Chacune d’entre elles regroupait quatre personnes réparties sur deux vélos. « Au total, on a 28 participants. On les aide à embarquer et à débarquer des vélos. Les résidents sont protégés du soleil, car les vélos ont un petit toit. On a aussi donné de l’eau à nos résidents et aux deux personnes qui les conduisent », mentionne la directrice générale.

De son côté, Michel Letarte révèle que ces randonnées en plein air permettent d’échanger avec les résidents et de créer de belles rencontres. « J’entends tellement de belles histoires, confie-t-il. Les résidents voient le secteur, me racontent d’où ils viennent. C’est touchant. Ce sont de beaux moments. Une dame me disait que c’était bon pour son moral, qu’elle n’était pas sortie de l’hiver. D’autres découvraient le secteur. C’était le cas d’une dame qui doit utiliser une marchette pour se déplacer. Elle ne pouvait pas vraiment s’éloigner de la résidence. Elle a vu des maisons et découvert la beauté du secteur. C’est facile de les contenter, de briser l’isolement. »

« C’est aussi une occasion pour les résidents de se retrouver et de partager un moment, ajoute-t-il. Un couple avec une dame de 92 ans a fait une promenade. Ils sont mariés depuis 66 ans. La dame me disait qu’elle se sentait comme dans la calèche après son mariage! »

La subvention obtenue permet à Écobyke d’offrir le projet à faible coût aux résidences. Plusieurs établissements de la région ont manifesté leur intérêt envers cette initiative, en particulier ceux du groupe Les Bâtisseurs. Des résidences de la région de Québec ont aussi montré de l’intérêt après avoir appris l’existence de cette entreprise trifluvienne.

Il n’est donc pas impossible que le projet connaisse une deuxième phase, laisse entendre M. Letarte. (Avec la collaboration de Marie-Ève Alarie)