Dépôt de 2 000 signatures supplémentaires à la MRC
Comité vigilance hydrocarbures des municipalités de la MRC de Maskinongé
ENVIRONNEMENT. Le Comité vigilance hydrocarbures des municipalités de la MRC de Maskinongé (CVHCMMM) poursuit son combat face à l’exploitation des hydrocarbures dans la région en déposant un nouveau document contenant 2 000 signatures qui s’ajoutent à la pétition de 4 000 noms déjà déposée à table des maires de la MRC de Maskinongé en 2017. Cette même pétition a été déposée à l’Assemblée nationale du Québec par le député de Maskinongé et adjoint parlementaire au premier ministre pour les régions, Marc H. Plante. Le libellé exige de protéger la région contre les risques associés aux hydrocarbures et d’assurer un avenir énergétique collectif en faisant la promotion des énergies renouvelables et responsables. Le 9 mai dernier, ce regroupement citoyen a réitéré ses inquiétudes face aux visées du gouvernement provincial en matière d’hydrocarbures, notamment avec la Loi sur les hydrocarbures et la nouvelle politique énergétique du Québec. «La population de la MRC de Maskinongé a clairement manifesté le souhait de maintenir un environnement sain pour les générations présentes et futures, souligne Pierre Foisy, porte-parole du CVHMMM. Sa voix a été portée aux instances gouvernementales et elle peut être assurée que notre comité citoyen porte maintenant son attention sur le cadre légal et règlementaire actuellement à l’étude, la Loi 106, qui pave la voie à l’exploitation des hydrocarbures ici même au Québec». Forages dans Maskinongé Le Comité vigilance hydrocarbures des municipalités de la MRC de Maskinongé demeure inquiet face à la possibilité de voir apparaître de nouveaux forages pétroliers et gaziers dans le secteur puisque la plupart des municipalités de la région sont couvertes par des permis, fait savoir le regroupement. «Avec le cadre règlementaire actuellement proposé par le gouvernement, l’émission des permis se poursuivra sans balises suffisantes alors que des forages pétroliers et gaziers pourraient être réalisés sur notre territoire», estime M. Foisy. «C’est inacceptable de poursuivre dans cette voie alors que 15 000 scientifiques issus de 148 pays ont récemment lancé un cri d’alarme pour la sauvegarde de notre planète et qu’un rapport de l’ONU a conclu que les engagements climatiques des États étaient insuffisants pour éviter les pires effets des bouleversements climatiques». Avec les inondations majeures du printemps 2017, il apparaît inapproprié pour le comité d’autoriser des techniques comme la fracturation hydraulique dans les sols fragiles comme ceux de la MRC de Maskinongé. «Nous refusons que des forages soient réalisés dans la région, une région qui abrite un environnement exceptionnel, dont une réserve de la biosphère mondiale reconnue par l’UNESCO, soit le lac Saint-Pierre», ajoute Pierre Foisy. Le CVHMMM rappelle qu’un front commun de citoyens, de syndicats, d’autochtones, de municipalités et de groupes environnementaux s’oppose actuellement à l’exploitation d’hydrocarbures au Québec et souhaite une réelle transition énergétique pour la province.