Démystifier la schizophrénie
La schizophrénie est une maladie mentale, avec ses symptômes et ses préjugés. Le Gyroscope du bassin de la MRC de maskinongé a donc invité Luc Vigneault afin d’effectuer une conférence afin d’apprendre comment vivre avec cette maladie dont il est lui-même atteint.
«C’est difficile de reconnaître que l’on est schizophrène; c’était impossible pour moi d’être fou!», explique Luc Vigneault, diagnostiqué schizophrène à l’âge de 17 ans, qui est parvenu à se réaliser, en plus d’être porte-parole d’espoir pour les schizophrènes et leur famille.
«La maladie mentale est porteuse de honte», explique-t-il, faisant allusion aux interrogations existentielles prononcées par sa mère sur l’état mental de son fils, quelques instants avant sa mort.
Le message est qu’il est possible d’avoir une belle vie même si on vit avec cette maladie mentale. «Il existe des trucs simples et j’invite les gens à aller chercher de l’aide», affirme l’ambassadeur.
Apprendre à vivre schizophrène
La schizophrénie est une maladie qui frappe sans crier gare. Tous les rêves s’écroulent; les crises se manifestent parfois de façon violente, la personne et la famille sont désarmées sans trop savoir quoi faire.
«La plupart du temps, il s’agit de dérangerosité», explique le porte-parole schizophrène stipulant, statistiques à l’appui, que 3% des crimes violents sont commis par des personnes atteintes d’une maladie mentale.
«Les schizophrènes ne guériront jamais, mais ils peuvent se rétablir», ajoute le porte-parole, affirmant qu’une médication adéquate et les ressources appropriées lui ont permis de pallier à ses handicaps et de se réaliser à travers son rétablissement à long terme.
Imposer ses limites
On ne peut aider une personne schizophrène mais on peut l’accompagner. Ma famille m’a beaucoup aidé; nous avons tous les deux appris à vivre avec cette maladie, explique Luc Vigneault.
Pour prévenir l’épuisement, les gens doivent savoir imposer leurs limites afin que la relation reste une relation d’aide. «Cette conférence permet aux aidants de prendre un recul et de voir qu’ils ne sont pas seuls», commente Karine Généreux, directrice au Gyroscope du bassin de la MRC de Maskinongé, en guise de conclusion.