De petits gestes pour un meilleur environnement
ENVIRONNEMENT. Pour une deuxième année consécutive, la Société d’aide au développement des collectivités (SADC) de la MRC de Maskinongé pilotera la Bourse du carbone Scol’ERE dans les écoles primaires de la région. L’objectif de ce projet vise à sensibiliser les élèves, le personnel et les familles aux changements des habitudes et des comportements tout en favorisant une meilleure connaissance des conséquences des gestes quotidiens face aux changements climatiques. Reconnue comme étant un leader en matière de développement durable et de lutte aux changements climatiques, la SADC animera, dès décembre, cinq ateliers pédagogiques auprès de 10 groupes d’élèves de 4e, 5e et 6e année du primaire. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet «En route vers la carboneutralité de la MRC de Maskinongé». «On voulait atteindre le volet collectivité. C’est cohérent avec notre démarche. En allant dans les écoles, on va toucher à la base. Le projet permet aussi de rayonner à la maison. Les enfants relèvent des défis qui doivent sélectionner en famille. C’est ce qui nous attirait beaucoup et qui nous a séduits au début», explique Karine Langlais, chargée de projets en développement durable à la SADC de la MRC de Maskinongé. Ce projet est propulsé à la grandeur du Québec par la coopérative Forêt d’Arden. «Les jeunes apprennent ce que sont les changements climatiques et les gaz à effet de serre. Et, ils arrivent à comprendre comment on peut, par nos gestes au quotidien, diminuer notre impact environnemental», ajoute pour sa part Marie-Pier Bédard, conseillère en développement local et durable à la SADC de la MRC de Maskinongé. Cette année, 225 jeunes des établissements scolaires de la région adopteront de nouvelles habitudes de vie écoresponsables qui favorisent la réduction des émissions des gaz à effet de serre à l’intérieur de trois volets, soit l’alimentation, l’énergie et le transport. Ces émissions de GES évitées par chaque nouveau geste seront quantifiées, et ce, par école. Elles peuvent ensuite être achetées par les organisations et les entreprises sous forme de crédits carbone éducatifs pour compenser leurs émissions. «Il y a une belle portée et c’est une belle réussite. C’est un projet qui est axé sur les solutions. Les changements climatiques, c’est gros! On n’a peut-être pas l’impression d’avoir une portée, mais ce projet fait en sorte que oui, on peut faire des gestes et c’est certain que tous les gestes ont une influence positive», commente Mme Bédard. À court terme, la SADC de la MRC de Maskinongé souhaiterait que toutes les écoles primaires de la région participent au projet de la Bourse du carbone Scol’ERE. «On aimerait que le projet puisse vivre par lui-même dans la région. Ce serait intéressant que les professeurs prennent en charge ce projet. Ce sont des ateliers accessibles et tout le matériel éducatif est fourni. La SADC pourrait éventuellement jouer un rôle d’accompagnateur et ça nous permettrait de visiter encore plus d’écoles et d’élargir le projet. Les professeurs peuvent adapter le contenu à leur année scolaire. Ils peuvent aussi évaluer des choses en fonction d’où ils sont rendus. C’est une bonne manière de faire», suggère Karine Langlais. Néanmoins, en matière d’environnement, la SADC admet qu’il y a encore du travail à faire pour sensibiliser la population face aux changements climatiques. À ce chapitre, cette approche envers les jeunes représente un bon départ. «Les jeunes sont sensibles par rapport à ça et démontrent une belle ouverture. Ils sont intéressés. C’est facile d’aborder ce sujet-là avec eux. Par contre, ce sont de grands consommateurs. C’est à ce niveau-là qu’il faut travailler», reconnait Mme Langlais. L’an dernier, les actions des élèves ont permis d’éviter l’émission de 126 912 kg de gaz à effet de serre dans la région.