Danielle Lemay: la première reine-meunière

LOUISEVILLE. En 1981, Danielle Lemay devenait la première reine-meunière du Festival de la galette de sarrasin de Louiseville. 35 ans plus tard, les gens sont encore nombreux à l’appeler «Miss galette».

C’est Jules Baribeau – le père Sarrasin pour les plus familiers – qui avait nommé Mme Lemay comme première reine-meunière. À l’époque, le festival durait près d’un mois. Chaque week-end, les activités étaient nombreuses et les gens de la région s’associaient facilement à l’évènement. «Dans le temps, des gens passaient dans les rues avec des cloches et de la musique. C’était pour indiquer le début du festival. Les gens faisaient la fête et tout le monde avait beaucoup de plaisir. Il y avait un concours du plus gros mangeur de galettes de sarrasin, l’activité qui a permis de faire la plus grosse galette de sarrasin au monde, les populaires courses de boîtes à savon et d’autres activités», se souvient-elle avec un brin de nostalgie.

La plus grande responsabilité de la reine-meunière était de représenter et faire la promotion du festival. «On allait dans les centres d’accueil, on en parlait avec les médias, j’ai assisté à des conférences de presse et j’ai fait des séances photos. Partout où on allait, on parlait de notre festival. C’était populaire et c’était un rendez-vous particulier chaque année», ajoute Mme Lemay.

Danielle Lemay a brisé la glace en 1981. En se rappelant les nombreux souvenirs, Mme Lemay indique qu’elle a aimé son expérience. «C’était une belle expérience. Ça m’a permis de rencontrer des gens, ça aide à la confiance en soi et j’ai aussi fait la promotion de ma région. Maintenant, les meunières ont la chance de vivre cette expérience, prendre part à une petite compétition amicale et contribuer au succès de l’évènement. C’est valorisant!»

Sarrasin

Danielle Lemay estime que les gens de la région ne font pas assez la promotion du sarrasin à longueur d’année. Membre de la confrérie des sarrasins de la MRC de Maskinongé, Mme Lemay croit que les commerçants locaux, les organismes et la population doivent emboîter le pas et promouvoir le sarrasin sous toutes ses formes. «On peut faire plein d’affaires avec le sarrasin. Il suffit d’y penser et de se mettre en action».

Période occupée

Depuis plus de 20 ans, Danielle Lemay et son conjoint Louis Frigon érige un chapiteau au centre-ville de Louiseville lors du festival. Chaque fois, le couple reçoit des centaines de clients qui désirent déguster de la galette, acheter de la farine, prendre un repas provenant directement des menus du jour offerts – du mardi au vendredi- , consommer une bière ou encore simplement goûter au p’tit caribou. «Les gens font la file d’attente lors des belles journées à notre chapiteau. Chaque week-end, nous avons un orchestre et des centaines de personnes qui viennent voir ça. Nous avons des clients réguliers, plusieurs motocyclistes et de nouveaux visiteurs. Nous sommes très occupés durant cette période», soutient-elle.

Généralement, l’entreprise de Mme Lemay et M. Frigon passe près de 600 livres de farine de sarrasin lors des deux semaines du festival, et ce, sans compter les sacs de farine vendus séparément.