Créations authentiques signées Julien Granger
SAINT-ÉLIE-DE-CAXTON. Avec de l’imagination, du talent et de la détermination, tout est possible! Julien Granger repousse quotidiennement ses limites en réalisant au meilleur de ses capacités les contrats qui lui sont confiés.
Le jeune artisan s’est établi à Saint-Élie-de-Caxton il y a trois ans. C’est dans cette municipalité qu’il a lancé son entreprise Granger Fab. Co. Il se spécialise dans la fabrication de mobiliers sur mesure en métal. Julien Granger allie la forge, la soudure et l’usinage pour créer des pièces uniques et fonctionnelles répondant aux besoins de sa clientèle.
Originaire de la banlieue de Montréal, l’homme de 32 ans a été charmé par Saint-Élie-de-Caxton lors de sa participation au projet Place aux jeunes en région du Carrefour jeunesse-emploi de la MRC de Maskinongé. «Ce fut une très belle expérience. Ma conjointe et moi étions à la recherche d’un endroit pour s’établir en campagne. Saint-Élie, c’est tranquille, ça ne coûte pas cher et c’est central. On cherchait à avoir un mode de vie et un rythme de travail différents pour pouvoir concilier un peu plus le travail et la famille. En même temps, on avait besoin d’espace pour nos projets et pour faire de l’artisanat», indique Julien Granger, dont la conjointe est propriétaire de la savonnerie artisanale Bulles et brindilles.
«Je mise beaucoup sur la qualité et l’authenticité»
– Julien Granger
Ce dernier rapporte s’être facilement intégré à sa terre d’accueil où l’effervescence artistique et culturelle est bien palpable. «La communauté est incroyable. Les gens se parlent, sont sympathiques et s’entraident. C’est génial! On se reconnait ici», ajoute-t-il.
Cheminement
Avec ses études professionnelles en usinage et en mécanique, Julien Granger est devenu technicien et machiniste chez Harley-Davidson pendant cinq ans. Son travail consistait à fabriquer des motos sur mesure pour les clients. «Chaque détail est très important. J’ai été chercher des habiletés et de l’expérience. Ça prend de la rigueur. J’applique tout ce que j’ai appris dans ce que je fais aujourd’hui», admet-il.
Avant d’atterrir à Saint-Élie-de-Caxton, Julien Granger venait de terminer un long périple d’un an et demi à l’étranger. Cette expédition, au cours de laquelle il a parcouru le trajet entre Montréal et Yucatan au Mexique en kayak de mer, avec deux autres amis, lui a beaucoup apporté sur le plan personnel. «J’ai eu le temps de réfléchir à ce que je voulais faire. Ça m’a donné confiance. Quand je suis revenu ici, j’ai mis mon projet en branle. J’ai lancé mon entreprise afin de devenir travailleur autonome. Ça prend beaucoup de courage et je suis heureux d’avoir plongé tête première dans cette aventure-là», explique-t-il.
La passion du métal
À quelques dizaines de pas de sa résidence, une ancienne grange remplie d’équipements restaurés, d’outils anciens et de morceaux de métal récupérés lui sert d’atelier. Cet espace de fabrication lui permet également d’entreposer ses plus récentes créations en attente de livraison. Julien Granger se charge de donner une deuxième vie à certains articles abandonnés et de créer artisanalement tout ce qu’on lui demande pourvu que «ça touche le métal».
«Quand les gens m’appellent, c’est parce qu’ils veulent du sur mesure. Ils veulent quelque chose de spécialisé, de personnalisé et d’unique qui va perdurer dans le temps. J’utilise souvent des morceaux antiques avec une certaine valeur pour ajouter un peu d’histoire. Ce que je fais, on ne le retrouve pas au magasin», fait-il valoir.
«C’est important pour moi que les techniques utilisées ne soient pas toujours les mêmes. Je veux moi aussi me lancer des défis là-dedans. J’essaie de pousser mon art encore plus loin pour aller chercher le petit détail supplémentaire et pour que ce soit le mieux possible. Même la quincaillerie, je la recherche pour que ce soit original. Par exemple, j’utilise des boulons différents pour donner un autre look. Je mise beaucoup sur la qualité et l’authenticité», signale-t-il.
D’ailleurs, Julien Granger travaille régulièrement avec l’artisan-récupérateur Michel Rousseau. Les deux artisans collaborent ensemble sur différents projets.
Des œuvres qui voyagent
Julien Granger a déjà vu quelques-unes de ses créations voyager ailleurs sur le globe. L’artisan de Saint-Élie-de-Caxton a entre autres travaillé sur un important contrat américain obtenu par le Robocut Studio de Montréal. Le mandat était de concevoir 11 arches lumineuses interactives et trois stations composées de cinq surfaces tactiles pour l’expérience Flora Borealis du Jardin botanique du Missouri. Il a notamment fabriqué les tubes d’aluminium pour ce projet. «C’était un méchant beau défi. C’est une belle fierté», reconnait-il.
Pour en savoir davantage sur l’artisan et jeter un œil sur ses créations, consultez: https://www.grangerfabco.com/