COVID-19 : près du tiers des Canadiens n’ont pas consulté leur médecin de famille depuis le début de la pandémie 

Jusqu’à un tiers des Canadiens qui ont un médecin de famille n’ont pas vu leur médecin de premier recours depuis le début de la pandémie de COVID-19, et un autre tiers ne l’ont pas consulté aussi souvent qu’ils le feraient normalement, selon un récent sondage de KPMG au Canada. De plus, quatre Canadiens sur cinq croient que la pandémie a  » irrévocablement changé  » le paysage des soins de santé.

 » Notre sondage confirme ce que nous soupçonnions tous, à savoir que les deux tiers des Canadiens ont tardé à voir leur médecin de famille, ce qui met leur santé personnelle en danger et risque d’avoir des répercussions graves sur les systèmes de santé pendant des années à venir « , affirme Aaron Berk, associé, Soins de santé, KPMG au Canada.  » Bien que la pandémie ait rapidement accéléré l’adoption de la technologie numérique dans les soins de santé primaires, il y a lieu de craindre que le remplacement complet des visites en personne par des soins virtuels ne mène à de plus grandes inégalités sur le plan des résultats. « 

Alors que 83% des Canadiens disent que les médecins de famille sont parmi les plus qualifiés au monde, le sondage de KPMG révèle que seuls 63% des Canadiens sont satisfaits de leur expérience chez le médecin. De plus, la satisfaction varie grandement selon le revenu. Ceux qui gagnaient moins de 30 000 $ étaient les moins satisfaits (48%) de leur expérience de consultation chez le médecin de famille, tandis que ceux qui gagnaient plus de 150 000 $ étaient les plus satisfaits (71%). 

Principales conclusions du sondage  

85% des 2000 Canadiens interrogés ont un médecin de famille et 15% n’en ont pas. 

31% de ceux qui ont un médecin de famille ne l’ont pas vu en personne ou par voie virtuelle depuis le début de la pandémie de COVID-19; 35% d’entre eux l’ont consulté moins souvent qu’ils ne le feraient habituellement; 30% d’entre eux l’ont vu à peu près aussi souvent; 4% d’entre eux ont fait appel à ses services plus souvent qu’à l’habitude. 

En ce qui concerne les temps d’attente 

Seulement 7% des personnes ayant un médecin de premier recours ont pu obtenir un rendez-vous en moins de 24 heures; 

Un tiers (32%) des répondants ont attendu entre 24 et 72 heures; 

34% ont attendu entre 72 heures et une semaine; 

27% ont attendu plus d’une semaine pour obtenir un rendez-vous. 

Les personnes qui se sont identifiées comme Autochtones et celles qui vivent au Québec, au Manitoba et à l’Île-du-Prince-Édouard étaient plus susceptibles d’attendre plus d’une semaine pour voir leur médecin. 

 

 

 

81% affirment que la pandémie de COVID-19 a irrévocablement changé le paysage des soins de santé. 

56% estiment que leur médecin utilise efficacement les services de vidéoconférence, de soins virtuels et de télésanté. 

83% affirment que les médecins de famille du Canada sont parmi les plus qualifiés au monde. 

63% étaient très satisfaits ou satisfaits de leur expérience en soins primaires. 

48% des personnes ayant un revenu inférieur à 30 000 $ étaient satisfaites. 

71% des répondants ayant un revenu supérieur à 150 000 $ étaient satisfaits.

 » La pandémie a forcé les médecins de famille à se tourner rapidement vers les soins virtuels et de nombreux Canadiens, un peu plus de la moitié, ont l’impression qu’ils se sont bien adaptés. Il est toutefois possible d’en faire plus puisque trois Canadiens sur cinq affirment qu’il est difficile de prendre un rendez-vous en ligne ou au moyen d’une application « , déclare M. Berk.  » Selon la tendance mondiale, on passe des remèdes à la prévention et des soins en personne aux soins axés sur le numérique. Nous assistons à une transformation massive qui doit être gérée avec soin. « 

Selon un récent rapport sur les PDG dans le secteur des soins de santé à travers le monde de KPMG International, 80% des chefs de file du secteur de la santé de huit pays, dont le Canada, ont déclaré que leur secteur avait besoin de perturbations et de changements. Parmi les conclusions de ce rapport mondial approfondi, 66% des chefs de la direction du secteur de la santé s’attendent à ce que la télémédecine et d’autres méthodes numériques prennent plus d’importance à l’avenir. Près de trois PDG sur cinq (59%) sont convaincus  » qu’un nombre important de diagnostics, de consultations et de traitements seront effectués numériquement plutôt qu’en personne.

 » En outre, 70% des PDG du monde entier s’attendent à ce que les hôpitaux évoluent en  » centres de soins  » où les soins plus complexes sont prodigués, tandis que des  » satellites  » de soins primaires sont intégrés dans la collectivité par l’entremise de cliniques multispécialités, de médecins de premier recours et d’une surveillance numérique.