COVID-19: la situation « sous contrôle » chez Olymel
YAMACHICHE. Alors que l’usine d’Olymel de Princeville est frappée par une importante éclosion de COVID-19, la situation est bien différente à l’installation d’Yamachiche où l’on compte seulement deux cas actifs sur près de 1000 employés.
Le printemps dernier, la plus importante usine d’abattage et de découpe de porcs d’Olymel a défrayé les manchettes dans la région, car plus d’une centaine de travailleurs avaient été infectés en l’espace de quelques semaines. Le virus s’était rapidement propagé dans l’établissement forçant sa fermeture pour une période de deux semaines.
Cette fois, les mesures mises en place pour limiter la propagation semblent donner les résultats escomptés. «La situation est actuellement sous contrôle. Notre usine est en pleine opération et tout fonctionne normalement à Yamachiche», indique Richard Vigneault, porte-parole d’Olymel.
Suite aux différentes éclosions dans ses usines, notamment à Vallée-Jonction, Sainte-Rosalie et plus récemment à Princeville, la direction d’Olymel a déployé un plan d’action à l’intérieur de ses usines, en collaboration avec les autorités de la santé publique. Ce plan a pour objectif de faciliter l’identification et la déclaration des symptômes, la réduction des contacts entre les employés dans les lieux communs et d’offrir des solutions de rechange pour minimiser les risques associés au covoiturage.
«C’est un protocole supplémentaire qu’on a ajouté aux mesures déjà en place. On veut amener les gens à déclarer leurs symptômes et éviter les attroupements ou les croisements d’employés. On a augmenté le temps entre le quart de jour et le quart de soir. On a aussi mis du personnel additionnel dont la fonction consiste uniquement à défaire les attroupements au vestiaire, dans les couloirs, au fumoir, dans le stationnement ou à la cafétéria. Ils surveillent en même temps l’application des mesures obligatoires. De plus, il y a une importance accrue accordée à la désinfection. Enfin, nous avons lancé une campagne d’information sur le covoiturage qui est un risque important pour la propagation du virus. On propose entre autres d’élargir le service des navettes», rapporte M. Vigneault.
Depuis le début de la pandémie, 141 cas de COVID-19 ont été enregistrés chez Olymel à Yamachiche.
L’entreprise rappelle qu’elle travaille en étroite collaboration avec la santé publique afin d’assurer la poursuite de ses activités de manière sécuritaire. «On a beaucoup appris de la première vague. Nous avons tous pris de l’expérience par rapport à la pandémie. Personne n’en avait au départ et tout le monde a été pris de court par cette pandémie-là», reconnait Richard Vigneault.
Ce dernier estime que la concertation des différents acteurs du milieu, jumelée aux mesures sanitaires et aux nombreux efforts, a permis d’éviter une flambée des cas jusqu’ici lors de cette deuxième vague. «Un employeur important qui génère beaucoup de circulation a beaucoup plus de chances de réussir s’il travaille main dans la main avec les services de santé publique. On a même ajouté des services privés à ça. Des médecins épidémiologistes nous ont aidés. Ç’a joué beaucoup à Yamachiche», admet le porte-parole d’Olymel.
Depuis le 14 avril dernier, moment où l’usine a repris ses activités à Yamachiche, Olymel applique rigoureusement les mesures sanitaires et s’assure qu’elles soient respectées. «On fait comprendre à nos employés l’importance des enjeux tant au niveau de la santé que pour l’entreprise. Les efforts déployés sont considérables, mais c’est nécessaire. Il ne faut jamais oublier non plus que nos travailleurs entrent à la maison après le travail. La prévention contre la COVID, ce n’est pas seulement à l’usine où toutes les mesures sont appliquées, ça compte aussi chez soi, et ça, on le répète souvent! La propagation est communautaire. Les gens doivent vraiment faire attention parce qu’on n’est jamais à l’abri d’une résurgence du virus», laisse tomber M. Vigneault.