COVID-19: La situation monte d’un cran dans la région

COVID-19  Le CIUSSS-MCQ a fait part aujourd’hui de nouvelles mises à jour concernant la situation critique de la COVID-19 en Mauricie et au Centre-du-Québec.

Comme l’explique Carol Fillion, président directeur général du CIUSSS-MCQ, en conférence de presse mardi après-midi, les hospitalisations sont maintenant réparties à travers les cinq centres hospitaliers des deux régions, soit à Victoriaville, Drummondville, Trois-Rivières, Shawinigan et La Tuque.

M. Fillion affirme que le système de santé a déjà doublé sa capacité d’occupation en moins de deux semaines, pour cause de cas de COVID, et qui atteint des personnes de tous âges. En tout, 45 éclosions sont survenues depuis la mi-décembre dans les installations du CIUSSS, dont 25 en CHSLD. Le PDG a tenu à rappeler à la population l’importance de se faire vacciner, notamment la dose de rappel, qui contribuera à réduire le nombre d’hospitalisations.

Comme c’est le cas pour l’ensemble du Québec, M. Fillion a rappelé que l’élément qui faisait présentement le plus retarder la vaccination est le manque de personnel. À cet effet, il mentionne que la plateforme Je contribue est toujours ouverte au public pour venir prêter main forte au personnel de la santé dans cette tâche. Plus de 100 personnes sont embauchées à toutes les semaines depuis le lancement de cette plateforme, pour un total de plus de 2000 personnes. L’armée canadienne est également venue en renfort en Mauricie.  » La prochaine étape sera de continuer d’intégrer rapidement le personnel qui est volontaire à travailler », explique M. Fillion.

Un taux de délestage frappant

 » Plus on augmente les services en lien avec la COVID, c’est-à-dire les soins aux personnes malades, la vaccination, le dépistage, plus on doit réduire notre offre de services réguliers à l’ensemble de la population, a expliqué M. Fillion, en lien avec le délestage dans les hôpitaux. On veut à tout prix préserver un certain nombre de services qui sont essentiels pour notre population, qu’on pense à la vaccination, le dépistage, les urgences majeures, les CHSLD, la protection de la jeunesse, les chirurgies urgentes, les traitements oncologiques sont des secteurs qu’on ne veut pas toucher.  »

La Mauricie et le Centre-du-Québec sont présentement au niveau de stade 4 au chapitre du délestage. Jusqu’à maintenant, 50% des chirurgies sont maintenues dans les hôpitaux de la région, ce qui est mieux que durant la première vague. Ce taux est cependant inférieur à celui durant la deuxième vague, qui s’élevait à 60%. Carol Fillion indique que le taux actuel signifie qu’environ 250 chirurgies ou rendez-vous par semaine devront être reportés, un nombre important.

M. Fillion affirme que le CIUSSS revoit chaque jour l’organisation des services dans chacun des secteurs. Le personnel administratif, de même que les gestionnaires sont mis à contribution dans le but d’appuyer les cliniciens qui donnent des services de proximité à la population. Chirurgiens, anesthésistes, médecins spécialistes et l’ensemble du programme opératoire sont consultés de manière fréquente pour s’assurer que ceux qui ont besoin d’une chirurgie urgente soient en mesure de l’obtenir dans les meilleurs délais.

Tel qu’annoncé durant la période des fêtes, le nombre de personnes qui peuvent se faire dépister a été réduit en raison du manque de personnel dans le milieu de la santé. Pour l’instant, le dépistage par tests d’amplification des acides nucléiques (TAAN) sera limité aux personnes qui présentent des symptômes de la COVID-19. M. Fillion rappelle qu’il est important de prendre rendez-vous auprès d’une clinique de dépistage le cas échéant. Ceux qui ne présentent pas de symptômes, mais qui disent avoir été en contact avec un cas positif se verront octroyer un test rapide qu’ils pourront effectuer à la maison.

Les données du gouvernement du Canada ont changé fréquemment au cours des derniers jours quant à la période d’isolement à la suite d’un test positif à la COVID-19. Selon les plus récentes annonces, toute personne doit s’isoler pour une période de cinq jours à la suite d’un test positif, pour limiter le plus possible la propagation du virus.