Les hôteliers demeurent prudents même en zone orange

ÉCONOMIE. La réouverture des restaurants et salles à manger est accueillie comme une bouffée d’air frais par les aubergistes et hôteliers de la région, même si plusieurs ont choisi choix de ne pas encore déployer tous leurs effectifs et services.

D’une part parce que l’achalandage n’est pour l’heure pas tout à fait au rendez-vous passé la relâche scolaire. Le mois d’avril est par ailleurs souvent l’un des plus creux. Puis, les touristes des zones rouges qui jouent aux touristes en zone orange doivent encore manger à leur chambre.

Le Baluchon de Saint-Paulin respire un peu mieux, même s’il a pris «la décision de poursuivre son service aux chambres jusqu’au 20 mars». La salle à manger ne sera rouverte que le 21 mars. Les activités ont cependant déjà repris à la salle à manger de l’Éco-Café du Baluchon. Il sera ouvert aux clients de la région de la Mauricie, explique Émilie Gélinas, directrice marketing. Les clients des zones rouges pourront prendre des plats pour emporter. La situation sera réévaluée en fonction des directives de la Santé publique. Le spa demeure fermé.

Le Baluchon emploie en haute saison près de 150 personnes. L’hiver est très couru par les clients du Baluchon, reconnu pour ses activités hivernales de plein air.

«L’été dernier a été très fort, mais le Baluchon a été l’un des premiers à se positionner comme destination hivernale. La saison s’est bien déroulée. Comme les autres, on a été impacté par la COVID-19. Beaucoup sont venus en forfait quotidien», ajoute Émilie Gélinas. Le passage de zone rouge à orange n’aura pas changé grand-chose.

«On est très vigilants, on fait beaucoup de désinfection. On met tout en place pour que ça se passe vraiment bien». L’entreprise ne songe pas à exiger le Passeport vaccinal dans un proche avenir.

«Le Baluchon s’en remet aux recommandations de la Santé publique qui ne nous a pas envoyé de recommandations à cet effet. Si on en reçoit, on les suivra.»

Aux abords du Lac-Edouard, la Seigneurie du Triton accueille des clients et membres depuis près de 100 ans. Cette pandémie aura marqué une longue histoire de qui était à l’origine un club privé de chasse et pêche.

«Ça nous amène un vent de positivisme en attendant notre réouverture du mois de mai. En espérant qu’on ne doive pas revenir en arrière», précise Annie Tremblay, directrice de cette pourvoirie-auberge forestière axée sur la gastronomie et sur le plein air et qui durant hiver, accueille en circuit fermé des groupes de 6 à 12 personnes. «Les gens ont l’exclusivité du site». Mais la salle à manger étant fermée, plusieurs ont annulé leurs réservations.

La réouverture du mois de mai est programmée. «On s’attend à ce que la clientèle internationale ne soit pas au rendez-vous encore cette année. Il faut s’assurer de pouvoir séduire la clientèle québécoise. On a adapté notre offre pour répondre à leurs besoins», ajoute Mme Tremblay de la Seigneurie du Triton. L’entreprise emploie près de 30 personnes durant l’été, ce chiffre baisse à environ 6 employés l’hiver.

Pas si simple d’aller au resto

Un registre de la clientèle doit être tenu par les restaurateurs et la réservation est obligatoire. Notons que seuls les clients avec preuve de résidence dans une région dont le palier d’alerte est identique à celui de la région de l’établissement y ont accès. Les résidents des zones orange doivent toujours respecter le couvre-feu, reporté cette fois à 21h30. Il prend fin à 5h. Les rencontres intérieures et extérieures au domicile demeurent interdites sauf dans le cas de personnes vivant seules. Et pour les restaurants, «un maximum de 2 adultes par table peuvent être accompagnés de leurs enfants d’âge mineur ou avec les occupants d’une même résidence privée ensemble à la même table».