COVID-19 : hausses de cas à Drummondville et La Tuque

COVID-19. La directrice régionale de la Santé publique, Dre Marie-Josée Godi, a fait le point cet après-midi sur la situation de la COVID-19 en Mauricie et au Centre-du-Québec.

On sait que quatre résidents et un employé du CHSLD Cloutier-du-Rivage ont reçu un diagnostic positif à la COVID-19. Ils vont bien et présentent peu de symptômes, indiquait la directrice de la santé publique.

«La grande majorité des résidants ont été vaccinés dans la semaine du 22 décembre soit 154 sur 160», a rappelé Marie-Josée Godi, soulevant que l’efficacité du vaccin offre une protection de 95%, à la deuxième dose (90% après le 14e jour de la première dose). 50% du personnel de l’établissement a actuellement été vacciné.

«Il est trop tôt pour nous pour conclure que la protection du vaccin n’est pas optimale», précise-t-elle.  Avec quatre résidents atteints, la proportion revient à 2,5% ce qui est loin du 10 % d’échec vaccinal. Des mesures de prévention et de contrôle sont en place.

Marie-Josée Godi souligne que les deux secteurs qui connaissent actuellement une hausse du nombre de cas dans la région sont à Drummondville et La Tuque : «On observe actuellement une légère hausse du côté de Trois-Rivières et de la MRC de l’Érable».

Sinon, la tendance est relativement stable ou à la baisse dans les autres secteurs de la région sociosanitaire.

«Le lieu d’acquisition du virus est en majorité à domicile, fait observer Dr Godi. Par la suite, on observe beaucoup d’acquisitions qui se font en milieu de soins et en milieu de vie.

Les éclosions, qui avaient diminué ces dernières semaines, ont augmenté dans la dernière semaine, avec 99 pour la région. Un portrait qu’elle qualifie de similaire à celui d’avant la période des fêtes.

Les commerces

Les éclosions de la COVID-19 dans les commerces et entreprises sont aussi en augmentation avec un bond de 53 à 73.

«Pour le personnel, c’est le masque de procédure qui est en vigueur en milieu de travail et non le couvre visage», a tenu à rappeler la directrice de la santé publique, soulignant que plusieurs commerces jugés essentiels sont toujours ouverts.

Le dépistage

Marie-Josée Godi a insisté sur l’importance pour les personnes présentant des symptômes légers d’aller se faire dépister. «Plus la personne est prudente, plus vite elle va se faire dépister. Le dépistage doit demeurer, en cette période hivernale où on avait l’habitude d’avoir des virus respiratoires, le réflexe à adopter».

Elle a rappelé que les plages horaires pour le dépistage ont augmenté à Drummondville et à La Tuque.

La vaccination

«L’opération se déroule très bien, nos plages horaires se comblent à 100%. 91% des doses reçues ont été administrées», précise Dre Godi.

7800 doses du vaccin Pfizer ont été administrées, majoritairement à Drummondville et Trois-Rivières, des doses destinées au personnel du réseau de la santé. On évalue d’autres sites de vaccination à Shawinigan, Trois-Rivières et Victoriaville.

1230 doses du vaccin Moderna ont été reçues et d’autres sont à venir cette semaine. Cela a permis d’accélérer la vaccination auprès de résidents de CHSLD. On sait que 9 de ces centres ont fait l’objet d’une importante campagne de vaccination, en fin de semaine. On veut en venir à protéger l’ensemble des résidents des 27 CHSLD avec le Moderna, une opération qu’on souhaite compléter d’ici la fin du mois de janvier. Quant à elles, les résidences privées devraient faire l’objet d’une vaccination en février.

«Le vaccin est disponible actuellement pour les groupes prioritaires. La population sera informée lorsque le vaccin sera disponible pour les autres publics», a tenu à préciser Dr Godi, qui insistait sur le maintien des mesures sanitaires pour la population vaccinée.

Un plateau

La Mauricie et le Centre-du-Québec sont dans un plateau qualifié de «encore haut» par Dre Marie-Josée Godi : «Le nombre de cas touche des personnes vulnérables, mais qui sortent quand même assez rapidement de l’hôpital ou des soins intensifs. Le fait qu’il y ait une transmission communautaire très importante fait que le virus circule, ce qui peut toucher des personnes vivant dans la communauté qui travaillent dans différents secteurs d’activité, qui sont des secteurs essentiels, dont le réseau de la santé».