Coop La Charrette: la concrétisation d’un rêve commun

AGRICULTURE.  Sur une terre du 1er rang Nord à Charette, une toute nouvelle ferme maraîchère biologique a vu le jour cet été. Après leur parcours universitaire en biologie et en histoire, Alexandre, Florence, Maxime et Mia ont décidé de mettre de côté les ordinateurs et les crayons pour faire un peu plus de place à la brouette et à la binette.

Ces quatre membres fondateurs de la toute nouvelle Coopérative La Charrette réalisent un de leurs rêves. Bénéficiant d’une terre en location de deux hectares, ils produisent actuellement une cinquantaine de variétés de légumes, de fines herbes et de fleurs biologiques. «C’est une culture maraîchère diversifiée en bio-intensif. Notre modèle d’agriculture offre une pratique culturale durable, écologique et un haut rendement à l’hectare. Faire du biologique, ça apporte son lot de défis, mais nous sommes bien fiers d’avoir fait ce choix», explique Maxime Tremblay, maraîcher et cofondateur de la Coopérative La Charrette.

«Tout se fait manuellement tant au niveau de la plantation, du désherbage et de la fertilisation. On doit voir à l’irrigation, à une gestion serrée des cultures et à la planification de tout ce dont les légumes ont besoin. Heureusement, à quatre personnes, deux employés d’été et des bénévoles qui viennent nous aider, ça facilite la logistique. On divise les secteurs d’activité avec l’expertise de chacun. On se complète vraiment bien», souligne M. Tremblay.

Mise en marché des produits

La coopérative, membre du réseau des fermiers de famille d’Équiterre, distribue ses produits sous forme de paniers contenant de 8 à 10 légumes dans les marchés publics régionaux et au parc Molson à Montréal, de la mi-juin à la fin octobre.

«Ce type d’entreprise nous fournit un emploi à la hauteur de notre rêve» – Maxime Tremblay

Elle propose également à la population un abonnement de 18 semaines de paniers de légumes livrés sur une base hebdomadaire directement à la ferme à Charette ou dans trois points de chute de la région, soit à Louiseville, Saint-Élie-de-Caxton ou Saint-Étienne-des-Grès. Pour sa première année de production, elle offre un maximum de 75 paniers. «Comme nous sommes à notre première année d’opération, on teste le marché. On souhaite éventuellement offrir 250 paniers par année et se diversifier encore davantage. Pour ça, on doit augmenter notre volume de production. On se donne un horizon de cinq ans pour développer tout le potentiel de cette terre», ajoute Maxime Tremblay. Originaires de la Mauricie, de l’Outaouais, de la Montérégie et de Montréal, les quatre partenaires ont décidé d’établir leur ferme à Charette sur une terre qui n’attendait qu’à accueillir un projet semblable. «La Mauricie était toute désignée pour ce projet. Nous avons réussi à trouver une terre agricole qui était parfaite pour nos besoins. Notre projet cadre vraiment bien avec la région», observe-t-il. Et pourquoi une coopérative? «Le but premier, c’était de s’offrir un travail. Le modèle d’une coopérative de travailleurs nous ressemblait et rejoignait vraiment nos valeurs. Ce type d’entreprise nous fournit un emploi à la hauteur de notre rêve. La coopérative vit d’elle-même. On veut en faire un modèle de réussite».

Projets

La coopérative La Charrette souhaite grandir une étape à la fois. Tout en alimentant de plus en plus de restaurants, elle aimerait augmenter sa présence sur le territoire en développant des points de chute en entreprise. La Charrette compte aussi augmenter sa présence dans les marchés publics locaux et faire, à plus long terme, l’élevage d’animaux. Pour plus d’information sur la Coopérative La Charrette: www.coopcharrette.com

Une première distinction

Cette année, La Charrette est lauréate régionale du concours entrepreneurial OSEntreprendre et représentera la Mauricie au niveau national dans la catégorie économie sociale. Elle est également récipiendaire de la subvention Jeunes Entrepreneurs, accordée par la MRC de Maskinongé pour le démarrage d’entreprise.