Coop de Solidarité Santé: le compte à rebours est commencé

Le maire de Saint-Boniface Claude Caron croit toujours que la coopérative santé lancée il y a quatre ans puisse enfin ouvrir ses portes et recruter des médecins.

Après avoir «déménagée» à plusieurs endroits, c’est finalement dans le bâtiment qui abrite la bibliothèque, sur la rue Langevin, que la Coopérative de solidarité santé de Saint-Boniface s’installerait.

 

C’est en tout cas la proposition de la municipalité qui estime que l’immeuble partiellement occupé pourrait accueillir cinq médecins et un professionnel. Depuis 2007, les contribuables de Saint-Boniface paient 1¢ du 100$ d’évaluation sur leur compte de taxes pour ce projet. Tout près de 58 000$ se retrouvent donc présentement dans un compte en attendant que la clinique médicale ouvre ses portes.

 

En ajoutant les 100 000$ promis par la Caisse Desjardins de Saint-Boniface, les fonds seraient suffisants pour démarrer l’aménagement des locaux. Claude Caron estime que cette étape nécessitera un investissement de près de 130 000$.

 

La Coopérative de santé solidarité de Saint-Boniface a elle-même environ 68 000$ en banque grâce à la vente de cartes de membre à 50$ qui avait démarré sur des chapeaux de roues lorsque le projet avait été lancé. La MRC de Maskinongé, via son Pacte rural, s’était engagée pour 50 000$ mais le montant a depuis été retiré à cause de la lenteur du projet à se concrétiser.

 

Bien que le recrutement de médecins s’annonce laborieux pour le moment, Claude Caron assure qu’il maintient les contacts avec le Centre de santé et de services sociaux de l’Énergie et avec le GMF (groupe de médecine familiale) de la Clinique médicale les Grès, à Saint-Étienne-des-Grès. «Nous croyons possible d’offrir un bureau à un médecin pour 2000$ par mois. C’est aussi le tarif exigé à Saint-Étienne», explique Claude Caron.

 

Les prochains mois seront cruciaux dans ce dossier puisque la Dr Suzanne Ducharme, qui occupe présentement un bureau à la Pharmacie Huguette Gauvin, a déjà annoncé qu’elle mettait les clés à la porte au 31 décembre 2010. Au même endroit, la Dr Hélène Thibeault pratique également mais elle le fait sous forme privée, c’est-à-dire en dehors du Régime d’assurance-maladie du Québec.