Confidences de «Miss Météo» de la Mauricie

ENTREVUE. Que ce soit dans une salle d’attente, dans l’autobus, lors d’une quelconque réunion ou au bureau, la météo est un sujet très populaire. Et qu’en est-il de l’opinion des «Miss Météo» de Trois-Rivières? L’Hebdo Journal s’est entretenu avec Anne Boucher, de Radio-Canada Mauricie, et avec Marie-Ève Campeau, de TVA Trois-Rivières.

Les gens ont-ils tendance à vous reconnaître en dehors des ondes?

Anne Boucher: «J’ai travaillé pendant 15 ans comme journaliste, mais depuis que je me suis fait confier la météo, c’est intense de voir comment les gens me reconnaissent et m’abordent! C’est un segment hyper écouté! Parfois, les gens viennent me voir et me demandent si je vais apporter du beau temps».

Marie-Ève Campeau: «Disons que l’étiquette reste dans la tête des gens. Ils nous reconnaissent et nous parlent de la météo, mais toujours de façon polie.»

La météo joue sur le moral des gens: mythe ou réalité?

Anne Boucher: «La météo affecte le moral des gens et les gens aiment que l’on dise les vraies choses. On n’essaie pas de rendre beau ce qui ne l’est pas. Ce qu’ils veulent avant tout, c’est l’honnêteté. Or, je ne vais jamais sombrer dans le sensationnalisme pour ne pas non plus décourager les gens. Je ne mettrai pas l’emphase sur un -40°C avec facteur éolien sachant que ça peut nuire à l’économie locale autour ou encore à tout ce qui concerne les sports d’hiver.»

Et qu’en est-il de la précision des prévisions?

Marie-Ève Campeau: «Il faut être indulgent avec la météo parce que c’est une science qui est difficile. Que ce soit par les changements de direction du vent ou encore les trajectoires de système qui peuvent évoluer rapidement. C’est dur d’y aller avec exactitude, mais règle générale, la météo est plus facile à prévoir l’hiver. L’été, par exemple, un orage peut se développer très rapidement lors de temps humides et devient plus imprévisible», explique Mme Campeau.

Pouvez-vous nous raconter quelques anecdotes de tournage?

Anne Boucher: «Il nous arrive d’avoir des difficultés d’enregistrement lors des intempéries. J’adore jaser avec les gens en direct lorsque je les croise pendant le tournage. Je me souviens qu’on m’avait demandé d’allumer le sapin de Noël de la ville cet hiver et il neigeait de la slush. Nous sommes retournées en soirée et j’ai réussi cette fois. Or, il neigeait tellement qu’on n’a rien vu à la caméra!»

Marie-Ève Campeau: «Je n’ai pas nécessairement d’anecdotes de tournage en tête, mais je me souviens que lorsque j’étais à Météomédia, avant, on recevait des courriels de bêtises. Certaines personnes ne comprennent pas que ce n’est pas nous qui décidons la température. On ne fait que l’annoncer après tout.»