«Complexe» d’intervenir auprès des aînés

SANTÉ. L’ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) ne s’inquiète pas de la quantité d’accidents et d’incidents qui surviennent dans le réseau de la santé québécois chaque année. Même si elle affirme se préoccuper bien sûr du nombre de faux pas, la présidente de l’Ordre, Lucie Tremblay, croit que ses protégés font tout en leur pouvoir pour que ce nombre soit réduit au minimum.

En même temps, la clientèle que représentent les personnes âgées, une imposante majorité dans notre système, compte parmi les plus délicates à soigner, croit la présidente.

«Elles (les personnes âgées) représentent un bon défi, puisqu’elles ont souvent plusieurs problèmes de santé, consomment beaucoup de médicaments. C’est d’une grande complexité d’intervenir auprès des personnes âgées, ça demande toutes sortes d’habiletés, surtout quand on sait que 80 à 85% d’entre elles souffrent de déficits cognitifs», souligne-t-elle.

Si elle affirme ne pas s’en faire outre mesure, Mme Tremblay assure que les professionnels de la santé qu’elle représente sont vifs et aux aguets.

«On prend chaque accident ou incident très au sérieux. Le malade est toujours considéré en premier lieu et on assure le suivi. Il faut assurer la protection du public par les infirmières et infirmiers, on en fait une priorité. On fait aussi beaucoup de prévention auprès de nos membres et aujourd’hui, on a de meilleures façons de prévenir les chutes, que ce soit par une meilleure évaluation des facteurs de risques comme l’âge, l’environnement ou encore, la tension artérielle, mentionne-t-elle, précisant au passage que les infirmières et infirmiers sont «des gens d’action» qui n’attendent pas que le train passent, notamment en investissant du temps dans la formation.

Comme plusieurs, Lucie Tremblay souhaite que les soins de première ligne soient améliorés.

«La priorité, c’est d’améliorer l’accessibilité aux soins, la proximité avec le patient et d’effectuer des suivis plus rigoureux. Non seulement ce serait plus efficace, mais ça permettrait de diminuer de façon significative les visites aux urgences et ainsi, les risques d’erreurs.»