Cannabis: un deuxième producteur s’établit à Louiseville

Louiseville est en voie de s’établir comme la capitale du cannabis en Mauricie alors qu’une deuxième entreprise démarrera sa production dès la licence de Santé Canada octroyée.

Après IsoCanMed, c’est Micro Louise qui se lance dans cette culture en collaboration avec AGROPOD,  un producteur de cannabis pharmaceutique et récréatif possédant deux usines à Verchères et Varennes, dans la région de la Montérégie.

Ian Bourassa, président d’AGROPOD

Nécessitant un investissement de 800 000$, Micro Louise aura une capacité de production annuelle d’environ 600 kilogrammes de marijuana. «Il y aura cinq récoltes par année», explique Ian Bourassa, président d’AGROPOD. Démarrés à l’une de ses deux usines en Montérégie, les plants seront transférés à Louiseville à une hauteur de 18 pouces. À cette taille, ils sont sur le point de fleurir et prêts à être récoltés 65 jours plus tard. «La récolte sera ensuite retournée à nos usines pour la transformation finale avant d’être livrée dans les succursales de la SQDC (Société québécoise du cannabis).», poursuit l’entrepreneur.

Le démarrage de Micro Louise entraînera la création de cinq emplois, dont la titulaire de la licence, Tanya Allard. «C’est un couple de Louiseville qui travaille dans l’agriculture biologique et qui possède aussi une cabane à sucre. Ils ont décidé d’ajouter le cannabis à leur portefeuille», révèle Ian Bourassa.

Dans son modèle d’affaires, AGROPOD aide les microcultivateurs comme Tanya Allard à obtenir leur licence de Santé Canada et à construire leur usine. Micro Louise est le premier partenariat de l’entreprise montérégienne basé sur ce concept. «On a l’expertise qu’eux n’ont pas pour se lancer dans la production du cannabis. C’est très règlementé comme industrie et nous, on a déjà les gens qui travaillent sur le contrôle qualité, la comptabilité, la recherche génétique, l’amélioration des procédés. On met toute notre équipe au service des microcultivateurs comme Tanya.»

Ian Bourassa affirme qu’avant de nouer des alliances, une recherche exhaustive est réalisée à propos des futurs partenaires. «On s’assure qu’ils ont un bon background. Que ce sont des gens travaillants, avec une vision à long terme. On ne veut pas de gens qui sont là pour faire une passe d’argent. Il faut qu’il partage la même vision que nous», résume-t-il.

Dès la licence de Santé Canada émise, d’ici cinq à six semaines selon Ian Bourassa, la production de Micro Louise pourra démarrer puisque l’usine est déjà construite sur un terrain zoné agricole et que les plants en provenance de la Montérégie seront transférés dès les jours suivants.