Canadel entame un plan de robotisation sur cinq ans
LOUISEVILLE. L’entreprise louisevilloise Canadel, spécialisée en fabrication de meubles, déploie un plan de robotisation de ses installations. Échelonné sur cinq ans, ce plan contient plusieurs étapes définies, dont un projet d’automatisation à l’usine de tables pour 2023.
« On va avoir des véhicules autoguidés (AGV) comme à l’usine de chaises », affirme André Giguère, président-directeur général de Meubles Canadel de Louiseville. À travers cette modernisation de l’équipement en place, la mire demeure de « diminuer l’impact sur la main-d’œuvre… Main-d’œuvre qu’on n’est pas capable d’aller chercher ».
Par conséquent, la robotisation se présente comme un passage obligé dans une vision à long terme. L’automatisation des installations chez Canadel a ultimement deux objectifs : optimiser le fonctionnement des usines et pallier la pénurie de main-d’œuvre.
« Il faut être capable de voir dans 5-10 ans, avec toutes les retraites qui s’en viennent », mentionne M. Giguère. L’automatisation permet donc à l’entreprise de prévenir le manque de main-d’œuvre et ainsi, assurer la pérennité de la marque.
L’année 2017 a marqué le commencement de l’automatisation chez Canadel. Auparavant, « tout était fait à la main », comme en témoigne M. Giguère. La robotisation de cette manufacture a débuté par l’installation de machines à l’usine de chaises pour déplacer les rouleaux de tissu (servant au recouvrement des chaises).
« Avant c’était des employés qui transportaient ça à la main. Un rouleau de tissu c’est 150 livres. Ça prenait 2-3 personnes pour le déplacer, c’était pesant… Donc niveau santé-sécurité, c’est optimal maintenant », affirme le président-directeur général. De plus, le même département est doté d’un robot qui procède au découpage des divers textiles en fonction des dimensions des chaises, ce qui « permet de minimiser les pertes de tissu », ajoute-t-il.
La robotisation de l’usine de chaises s’est poursuivie en 2019 avec l’introduction des véhicules à guidage automatique (couramment nommés AGV). Ceux-ci se déplacent dans l’usine de manière autonome en transportant les chaises, de leur assemblage jusqu’à leur emballage, et ce, sans assistance humaine.
À Louiseville, on retrouve plus spécifiquement trois usines qui développent chacune leur produit : les chaises, les tables et les meubles. L’usine de chaise possède les installations les plus modernes sur le plan de la robotisation. Produisant plus de 1200 unités par jour, soit l’un des plus grands volumes quotidiens de la compagnie, l’automatisation de cet établissement apparaissait comme un incontournable.
De nouveaux produits à venir
L’entreprise de Louiseville innove dans ses méthodes de fabrication, mais également dans son offre. Comme l’affirme André Giguère, « on développe de nouveaux produits de façon constante. Présentement, on travaille sur tout ce qui est du salon, donc l’unité pour la télévision, la table à café, la table de salon, etc. ». Une nouvelle gamme complète d’articles pour le salon sera à découvrir dès le mois d’avril.
Par ailleurs, M. Giguère aborde la question de l’achat en ligne. « C’est un endroit où on s’en va », laisse-t-il tomber. Il s’agit d’un projet en cours de développement qui verra le jour dans les prochaines années.
La personnalisation comme gage de succès
Lorsqu’on demande ce qui distingue Canadel des autres fabricants de meubles, M. Giguère répond sans hésiter que c’est la personnalisation des produits. Canadel est une compagnie reconnue pour ses nombreuses variétés, que ce soit pour les couleurs, les finis, les tissus et les autres matériaux. « C’est vraiment la personnalisation qui fait la mise de Canadel, c’est comme ça qu’on se démarque. Personnalisation et qualité, c’est notre créneau », soutient le PDG de l’entreprise.
Entreprise familiale de renommée internationale, Canadel est une figure majeure en matière d’innovation dans la région de la Mauricie. Elle mise beaucoup sur la robotisation et la modernisation de ses équipements, et ce, de manière constante.
Canadel, c’est plus de 600 employés, 1200 points de vente et 40 ans d’expertise. « On est présent partout en Amérique du Nord. On exporte 70% de notre production aux États-Unis et 30% au Canada », indique M. Giguère.