Boucherie J-C Fortin: Éric Boucher prend le flambeau

SAINT-ÉTIENNE-DES-GRÈS La ­Boucherie ­J-C ­Fortin, de ­Saint-Étienne-­des-Grès, a annoncé récemment l’acquisition de la boucherie par un nouveau propriétaire. Daniel et ­Martine ­Fortin lèguent ainsi le flambeau à Éric ­Boucher, 21 ans après avoir pris possession du commerce familial.

Cette transition vient non sans émotion pour le frère et la sœur, qui ont véritablement grandi dans cette boucherie, au moment où elle appartenait à leurs parents.

En effet, ­Jean-Claude et ­Lauriette ­Fortin ont fondé la boucherie à leur nom en 1963­. Ils ont d’abord commencé par offrir aux résidents locaux la livraison de viande à domicile avec un camion réfrigéré, ce qui leur a permis d’établir un lien de confiance avec leur future clientèle. C’est de cette méthode qu’est originalement née la ­Boucherie ­Fortin, telle qu’on la connaît aujourd’hui.

Daniel ­Fortin explique qu’il s’est d’abord lancé dans le domaine des communications pour débuter sa carrière, après avoir quitté le nid familial, tandis que ­Martine, quant à elle, est toujours restée dans l’entourage de l’entreprise familiale. Ils soutiennent avoir toujours vu leurs parents travailler comme des fous, mais n’envisageaient pas prendre la même voie, plus tard, en particulier ­Daniel. Ce n’est qu’au début des années 2000, alors que ­Martine constatait que ses parents étaient sur le point de prendre leur retraite, qu’elle a rejoint ­Daniel pour lui demander s’il était intéressé à reprendre l’entreprise familiale. Ce dernier a accepté, et ils ont par la suite fait une offre auprès de leur parents, eux qui étaient très ravis de voir que leurs enfants étaient prêts à prendre la relève.

Le frère et la sœur sont tous les deux devenus propriétaires en juillet 2001. Aujourd’hui, ­Daniel et ­Martine voient l’achat de la boucherie familiale, il y a 21 ans, comme le plus grand exploit de leur carrière professionnelle.

Passer le flambeau

Comme l’explique ­Daniel ­Fortin, sa sœur et lui n’avaient pas l’intention de vendre leur entreprise avant de commencer à y penser, au printemps dernier. Ils commençaient tranquillement à penser à la relève, compte tenu que leurs enfants n’étaient pas intéressés. Même s’ils n’étaient tous les deux pas prêts à prendre leur retraite, ils ont reçu une offre cet hiver d’Éric ­Boucher, qu’ils «  ne pouvaient pas refuser  ».

Aujourd’hui, dans les premiers jours suivant la prise de possession de M. Boucher, les deux anciens propriétaires considèrent que la boucherie est présentement entre de bonnes mains.

«  Éric arrive avec du sang neuf, des idées nouvelles, avec une volonté de garder vraiment la base, mais de l’amener encore plus loin. On voit cela d’un très bon œil,  » dit M. Fortin. «  Ça va être un plus pour la boucherie.  »

Le principal intéressé, qui a travaillé majoritairement dans le système informatique dans sa jeune carrière, a de grands projets pour les prochains mois et les prochaines années. Il considère que la boucherie est très visible et réputée au sein de la communauté, mais constate tout de même quelques petites lacunes dans certains secteurs administratifs, qu’il a pour but de réajuster au fil du temps. «  ­On a des lacunes dans la livraison, la vente en ligne, dans la vente dans les commerces qu’on a négligé,  » explique M. Boucher.

«  J’ai des visées, par exemple pour la commission scolaire, qui font affaire avec un traiteur  » dit Éric ­Boucher. Le nouveau propriétaire entrevoit cependant quelques défis au cours des prochains mois, notamment au niveau de l’aboutissement de certains projets. Il constate que des défis de confirmation de ces dossiers pourraient se présenter au niveau entrepreneurial, et qu’il devra s’y préparer.

Daniel et ­Martine comptent toujours rester dans l’entourage de la boucherie pour encore au moins un an, question d’appuyer et de conseiller Éric tout en assurant une bonne transition. Daniel se chargera plus des côtés marketing, clientèle et relations avec les employés, tandis que ­Martine se penchera surtout vers l’image du magasin. Des tâches qu’ils faisaient tous les deux avant la vente.

«  C’est tellement un beau commerce, fait valoir ­Martine ­Fortin. Il y a toujours la possibilité de continuer à travailler là, si tout va bien, la business continue de bien aller, et que j’ai encore le goût d’être là. La boucherie, c’est notre grande sœur, elle était là avant nous !  »

Tout comme leurs parents les ont grandement accompagnés dans la transition en 2001, le frère et la sœur ­Fortin souhaitent maintenant offrir le même appui envers Éric ­Boucher. Ils ont donc pleinement confiance en son approche et la direction vers laquelle il compte entraîner la boucherie.