Bilan de session parlementaire pour Yves Perron

POLITIQUE. Bien que la dernière session parlementaire du député Yves Perron fut teintée d’embuches, il termine l’année en dressant un bilan assez positif. Il relève plusieurs enjeux comme étant ses dossiers principaux, tels que la stabilisation des prix en épicerie, l’agriculture et la pension de vieillesse.

Le député de Berthier-Maskinongé décrit le climat de la dernière session parlementaire comme étant tendu et incommodant. « Au niveau même du fonctionnement, il y a beaucoup d’obstructions. On a des formations politiques qui agissent présentement dans le but de marquer des points politiques dans le but de la prochaine élection », soulève-t-il.

Yves Perron estime également que le président de la chambre a des interventions douteuses qui laissent entendre la partisanerie. Ce biais entraine inévitablement des frictions, tout particulièrement lors de la période de questions. « On a même eu une nouvelle problématique où les interprètes nous disent  »désolé, il y a trop de bruit, je ne suis pas capable d’interpréter ». Là, on entre dans le droit parlementaire ».

Par conséquent, le député de Berthier-Maskinongé reconnait qu’il y a moins de gains significatifs que dans la précédente session, mais il assure que lui et son équipe travaillent à faire avancer divers dossiers d’importance.

Le panier d’épicerie

« Un des gros dossiers qu’on a travaillé, c’est les prix en épicerie. Les gens ont de la difficulté à faire l’épicerie. Ça ne va pas très bien ». Selon Yves Perron, une des solutions à cette problématique serait d’augmenter la concurrence dans le secteur considérant que l’état a assez peu de pouvoir sur les entreprises privées.

« Une des lacunes importantes est que c’est 5 entreprises qui contrôlent 80% du marché. Ça devient un oligopole en fait ». Il ajoute, « il faut cesser de tolérer une trop grande concentration dans des secteurs clés et favoriser l’entrée de nouveaux joueurs dans le secteur de l’épicerie. Soutenir adéquatement ceux qui produisent la nourriture, nos producteurs agricoles et notre industrie agroalimentaire pourrait également aider grandement à maintenir notre alimentation sécuritaire et abordable ».

L’industrie agroalimentaire

Ce dossier d’envergure regroupe plusieurs enjeux sur lesquels le député s’est penché lors de la dernière session parlementaire. Il remarque principalement que chez les agriculteurs, les liquidités manquent et le taux d’endettement est souvent inquiétant.

« L’endettement des agriculteurs a augmenté en flèche, ça n’a pas de bon sens de voir le fédéral continuer à empiler un tel poids sur le dos de ceux qui, entre autres, ont subi jusqu’à 60% de pertes cet été », s’indigne-t-il. « Dans le contexte des changements climatiques, nous devons revoir la façon dont nous assurons les risques lors de la production afin de ne pas faire porter l’ensemble du poids sur les producteurs agricoles ».

Yves Perron constate par conséquent que les changements climatiques entrainent certains débalancements au niveau des productions qui pourraient occasionner d’autres complications. « On se retrouve avec une rareté. Cette année en Irlande, il y a eu des tablettes vides et des rationnements.  »Pas le droit d’acheter plus que deux brocolis parce qu’on n’aura pas pour tout le monde ». Est-ce que c’est ça qu’on veut? », soutient-il.

La pension de vieillesse

Le député souhaite par ailleurs faire avancer le dossier qui concerne la pension de vieillesse. « Il faut augmenter la pension à 65 ans parce que ces gens-là ont de la misère à manger actuellement. Puis si on veut que les gens de 65 ans et plus aillent travailler, pourquoi on ne leur donnait pas un crédit d’impôt? J’en ai entendu plusieurs me dire qu’ils iraient! ».

Il affirme ainsi que lui et son équipe travaille dans ce sens, mais admet qu’il est ardu de faire avancer le dossier. « On a réussi à faire passer le projet de loi pour faire augmenter la pension de vieillesse à 65 ans en deuxième lecture. La troisième lecture sera tout un défi », relève-t-il.

En conclusion, Yves Perron raconte que dans le comté de Berthier-Maskinongé, les enjeux du coût de l’épicerie et le manque de main-d’œuvre apparaissent comme étant les plus manifestes. « Il faut trouver des solutions pour ces enjeux-là. Notre objectif est de faciliter la vie des gens », conclut-il.