Bientôt finie, la saga de l’eau contaminée à Saint-Étienne-des-Grès

SANTÉ. Les résidences dont l’eau potable a été contaminée par les sels de déglaçage, à Saint-Étienne-des-Grès, seront raccordées au réseau d’aqueduc municipal dans les prochains mois. La municipalité vient d’afficher l’appel d’offres visant à prolonger son infrastructure d’eau potable vers le secteur des Grès. Si l’échéancier est respecté, les travaux devraient commencer au début de l’été, a fait savoir Louis-Maxim Toutant, conseiller politique du député Marc H. Plante. Les fournisseurs ont jusqu’au 1er mars pour déposer leur soumission. Rappelons que c’est le ministère des Transports qui paiera la totalité de la note, ayant admis ses torts dans ce dossier. Aux dernières nouvelles, on parlait d’un projet évalué entre 2M$ et 3M$. Plus précisément, le Ministère s’est engagé à défrayer le prolongement de la conduite d’eau potable jusqu’au secteur contaminé, de même que le raccordement à l’aqueduc de toutes les résidences affectées par toute trace de chlorure et de sodium dans l’eau, grande ou petite. «En ce qui a trait au secteur des Grès, à l’est de la 55, l’ensemble des propriétaires résidents (excluant le commercial) dont la conduite principale passera devant leur maison verront leur raccordement payé par le Ministère, car ils ont des traces de chlorure et de sodium ou seront éventuellement contaminés», précise Louis-Maxim Toutant. Il ne paiera toutefois pas pour le raccordement des maisons dont l’eau est uniquement contaminée par des nitrites et des nitrates; une contamination dont il n’est pas responsable. Celles-ci sont principalement situées à l’ouest de l’autoroute. C’est qu’il y a deux problématiques distinctes dans ce secteur. Des puits d’eau potable ont été contaminés par les sels de déglaçage épandus sur l’autoroute 55, située à proximité. D’autres l’ont été par une mauvaise utilisation de fertilisants agricoles. Une quarantaine de maisons seraient touchées par l’une ou l’autre des problématiques, voire les deux. Avec cet appel d’offres, c’est donc une lumière au bout du tunnel qui se pointe pour les résidents du secteur, qui pourront retrouver un accès à de l’eau potable chez eux, après des années de privation. Mais ce n’est qu’une fois les travaux terminés qu’ils pourront pousser un véritable soupir de soulagement et tourner définitivement la page sur cette saga, rendue publique en 2015.    

Rappel des faits

2015

Des résidents apprennent que l’eau de leurs puits est contaminée. Certains puits le sont par les sels de déglaçage épandus sur l’autoroute 55, et d’autres par des nitrites et des nitrates dont l’origine reste alors à déterminer. On apprendra plus tard que cette dernière contamination origine d’une mauvaise utilisation de fertilisants d’une entreprise agricole avoisinante.

2017

Le ministère des Transports s’engage à défrayer les coûts des travaux de prolongement de l’aqueduc jusqu’au secteur touché, de même que le raccordement des résidences dont l’eau potable est contaminée par les chlorures et le sodium.