Baluchon: au tour de l’agroforesterie
Le propriétaire de l’Auberge Le Baluchon, Louis Lessard, avait une fois de plus convoqué les médias mercredi pour l’annonce d’un investissement important sur son site. Cette fois, c’est l’agroforesterie qui est mise à l’avant-plan dans le cadre du concept Éco-plein air. Un appui gouvernemental de 25 123$ permettra à l’auberge de faire croître sur ses terres une variété d’arbres fruitiers et de cucurbitacées (famille du melon, de la courge et du concombre).
Une forme de culture intercalaire sera privilégié sur les terres en question. Une culture qui consiste à planter une rangée d’arbres pour une parcelle de terrain agricole.
Entouré de spécialistes agroforestiers M. Lessard a expliqué l’origine du projet.
«Au printemps 2004, nous avons planté sur nos terres nos premiers essais agroforestiers, portant spécifiquement sur la culture intercalaire. Nous voulions voir si nous étions capables de faire sur nos petites terres de l’agroforesterie. C’est-à-dire d’arriver avec une valeur ajoutée, pour faire en sorte d‘accueillir des champs à la table et des feuillus nobles en même temps.»
Il s’agit en même temps d’un clin d’oeil aux forêts qui peuplaient autrefois majoritairement la vallée du St-Laurent. Les feuillus nobles qui y régnaient en maître ont été dévastés par le travail humain, entraînant la disparition de plusieurs forêts. Selon les protagonistes impliqués dans le projet, ce dernier s’inscrit dans une perspective de recherche et de vitrine expérimentale aux bénéfices des autres producteurs agricoles. En ce sens, des séances d’informations et des visites seront ouvertes aux producteurs prochainement a fait savoir le ministère de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). Évidemment, les amants de la nature auront aussi la possibilité de visiter les champs situés à St-Paulin.
Mentionnons que si le projet est embryonnaire au Québec, il a déjà fait ses preuves depuis plusieurs décennies en Europe.
Investissements combinés de 50 000$
En plus de l’investissement du MAPAQ, 25 000$ supplémentaires ont été nécessaires à la mise sur pied du concept qui nécessite un investissement de 50 000$ échelonnés sur trois ans.
Le député de Maskinongé à l’Assemblée nationale, Jean-Paul Diamond ne tarissait pas d’éloges à l’endroit du Baluchon et de ses multiples projets.
«Le programme pilote d’appui à la multifonctionnalité de l’agriculture représente une belle occasion à saisir pour les producteurs, les promoteurs et les acteurs locaux et régionaux. Avec leurs idées et leur expertise, ils sont à même de mettre sur pied des projets aux couleurs de notre belle région, comme c’est le cas ici au concept Éco-plein air. Je me dois de souligner le travail et la détermination du Baluchon en vue de dynamiser les activités agricoles ainsi que l’occupation du territoire», avisait-il.