Au secours des sinistrés et des plus vulnérables
Au cours de l’année 2020, les bénévoles de la Croix-Rouge canadienne sont intervenus sur les lieux de six sinistres dans la MRC de Maskinongé, des incendies dans tous les cas, et sont venus en aide à 18 personnes, dont trois enfants.
La Croix-Rouge est le principal partenaire des autorités publiques en matière de services aux sinistrés au Québec. Lors d’un incendie, par exemple, les services d’urgence ou les autorités municipales communiquent avec la Croix-Rouge afin d’apporter de l’aide aux sinistrés. Une procédure d’alerte permet de mobiliser rapidement et en tout temps les équipes de bénévoles les plus près. La Croix-Rouge offre de l’hébergement, de la nourriture et des vêtements aux sinistrés pendant une période allant jusqu’à 72 h.
Actuellement, plus de 800 municipalités et villes à travers la province ont une entente avec la Croix-Rouge canadienne pour les services aux sinistrés. «Le travail accompli par nos bénévoles est essentiel lors des situations d’urgence. En temps de pandémie, on privilégie les interventions virtuelles et à distance, mais normalement, nos bénévoles se déplacent sur le terrain. Ils font l’analyse des besoins des bénéficiaires. Les gens sont ensuite relocalisés et redirigés dans notre réseau de fournisseurs, notamment pour l’hébergement», indique Simon Gagné-Laflamme, responsable d’intervention.
L’an dernier, la Croix-Rouge a pris en charge 202 adultes et 38 enfants lors de 50 sinistres en Mauricie.
Un réseau de bénévoles dévoués
La Mauricie compte cinq équipes d’intervention réparties sur l’ensemble du territoire pour les services aux individus. Celles-ci regroupent près de 70 bénévoles bienveillants et dûment formés. À cela s’ajoutent 40 bénévoles mobiles sur l’équipe d’intervention d’urgence pour les sinistres de plus grande envergure. Le recrutement de nouveaux bénévoles représente en ce moment le principal défi de la Croix-Rouge. «On a des défis à plusieurs niveaux, mais la Croix-Rouge est une grande organisation. Ça fait des années que nous sommes spécialisés en gestion des urgences et nous arrivons toujours à mobiliser des gens. Nous avons la capacité de déployer beaucoup de ressources. Au-delà du financement, je vous dirais que le principal défi est d’avoir des équipes complètes localement et d’avoir un nombre de bénévoles adéquat pour éviter que ce soit toujours les mêmes qui interviennent», souligne M. Gagné-Laflamme.
La Croix-Rouge canadienne mise habituellement sur des stratégiques de recrutement et des campagnes ciblées pour répondre à ses besoins opérationnels. «La meilleure façon de recruter a toujours été le bouche à oreille, mais on utilise d’autres moyens aussi pour parvenir à recruter des bénévoles. En général, on atteint nos objectifs. Présentement, nos équipes sont en mesure de répondre aux besoins. Nous n’avons pas de milieux orphelins. Il y a des bénévoles dans tous les secteurs en nombre suffisant», rapporte-t-il.
Dans la région, l’organisme compte également sur son ambassadeur et bénévole émérite Denis Désilets pour promouvoir le rôle des bénévoles. Ce Trifluvien s’est joint à la Croix-Rouge en 2008. Son implication, son dévouement et son engagement lui ont valu le prix du Service méritoire exceptionnel, en 2017, de même que l’Ordre de la Croix-Rouge, en 2020. «J’ai eu la chance de prendre ma retraite à l’âge de 54 ans. Déjà, à ce moment-là, j’avais en tête de faire du bénévolat, mais je n’avais pas identifié encore avec quel organisme. La vie fait souvent très bien les choses. J’ai un collègue de travail qui était déjà avec l’équipe de la Croix-Rouge à Trois-Rivières. On a jasé et j’ai décidé de m’impliquer dans cette cause-là. Je ne regrette pas mon choix», confie-t-il.
«La Croix-Rouge m’a interpellé par rapport à ses principes fondamentaux. Tout est vraiment axé sur l’humain. L’organisation repose sur une bonne structure et il y a un grand professionnalisme. Je ne pensais pas qu’une organisation humanitaire pouvait être aussi bien structurée que ça. Nos bénévoles sont des gens qui ont le cœur sur la main et ils ont tous le goût d’être là. Ils sont préoccupés par l’amélioration un tant soit peu du contexte sur lequel ils n’ont pas beaucoup de contrôle. On peut juste accueillir les gens, les sécuriser, les rassurer et les aider avec les services. La relation entre bénévole et sinistré est d’une proximité assez épatante. On voit le meilleur de l’être humain lors des interventions», exprime M. Désilets.
Situation délicate
Alors que les sinistrés sont souvent au cœur du pire moment de leur vie, les bénévoles de la Croix-Rouge s’efforcent d’atténuer, autant que possible, cette souffrance. «Le plus complexe, c’est souvent de trouver les mots qui vont un peu apaiser la douleur que vivent ces gens-là. C’est un élément de l’intervention qui peut aider. Les bénévoles sont choisis pour leurs qualités humaines. On a toujours besoin de personnes qui ont le goût d’aider leurs concitoyens et de s’investir dans leur communauté. On travaille avec une équipe où le sentiment d’appartenance et l’entraide sont excessivement présents», laisse tomber Denis Désilets.
Pour faire un don ou se joindre à l’équipe de la Croix-Rouge: https://www.croixrouge.ca/