Année record à prévoir pour la motoneige

HIVER. La saison s’annonce excellente pour les clubs et les adeptes de motoneige dans la MRC de Maskinongé. Après un début de saison hâtif et un cocktail météo ponctué de neige, de grésil et de pluie verglaçante, en novembre et décembre, les clubs de la région constatent que les motoneigistes sont présents en grand nombre dans les sentiers depuis le début de l’année. «L’hiver a commencé très tôt avec une grosse bordée de neige. Après, il y a aussi eu du verglas. Ç’a causé beaucoup de problèmes à cause du poids sur les branches, mais ç’a permis d’avoir un fond solide et extraordinaire. Dès qu’on a réussi à libérer les sentiers, ça circulait très bien. Les conditions des sentiers dans notre secteur depuis la mi-décembre sont A1. On s’attend à une saison record», mentionne Claude Hamelin, président du Club de motoneige Mastigouche. Pour sa part, le Club de motoneige Armony a amorcé ses activités le 10 décembre dernier. «On s’attend à une très bonne saison, mais ça dépend toujours de la météo. Le verglas et la neige molle sont passés, donc ça regarde bien pour le reste de la saison. Les conditions sont belles. Nous sommes un peu victimes des touristes présentement. Les gens avaient hâte de faire de la motoneige et on en a beaucoup de l’extérieur qui viennent chez nous», confie le président du club, Yvon Bergeron, en rappelant l’importance accordée au respect des droits de passage fournis par les propriétaires terriens, bien souvent des agriculteurs. La région de la Mauricie compte 1 928 kilomètres de sentiers entretenus par sept clubs de motoneige. Le Club de motoneige Mastigouche est responsable de l’entretien de 145 kilomètres et compte 375 membres. Quant à lui, le Club de motoneige Armony compte plus de 1 000 membres et entretient 217 kilomètres de sentiers. Aide financière du fédéral La semaine dernière, le gouvernement du Canada est débarqué à Louiseville pour annoncer une aide financière de plus de 300 000 $ aux deux clubs de motoneige de la MRC de Maskinongé.

Yvon Bergeron, président du Club de motoneige Armony, Yvon Deshaies, maire de Louiseville, Pablo Rodriguez, ministre du Patrimoine et du Multiculturalisme lors de son passage en Mauricie, Barbara Paillé, préfète suppléante et mairesse de Sainte-Angèle-de-Prémont et Claude Hamelin, président du Club de motoneige Mastigouche. Photo Pier-Olivier Gagnon
Pour rehausser la qualité des sentiers et assurer la sécurité des adeptes de motoneige, Développement économique Canada, par le biais de l’Initiative de tourisme hivernal, a remis une contribution non remboursable de 147 000$ au club Armony et 164 500$ au club Mastigouche. Cette contribution a été annoncée par le ministre du Patrimoine canadien et du Multiculturalisme, Pablo Rodriguez, au nom du ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique et ministre responsable de DEC, Navdeep Bains. Pour chacun des clubs, l’aide financière accordée permettra l’achat d’une nouvelle surfaceuse ainsi que de l’équipement connexe auprès d’entreprises québécoises. «Ces clubs-là jouent un rôle important dans la région au niveau du développement économique local et du tourisme. L’acquisition de ces nouveaux équipements feront certainement le bonheur des motoneigistes et des entreprises touristiques locales puisque l’achalandage des sentiers de motoneige et étroitement lié à leur qualité. C’est un besoin réel et essentiel. Des infrastructures touristiques, comme les sentiers de motoneige, contribuent à augmenter l’attractivité et à stimuler l’activité économique de la région», explique Pablo Rodriguez, ministre du Patrimoine et du Multiculturalisme. Soutien apprécié Pour le Club de motoneige Mastigouche, il était essentiel d’obtenir ce financement afin d’acquérir le nouveau véhicule. «Une surfaceuse, c’est environ 300 000$. Le gouvernement nous permet de réduire la facture de moitié. Il fallait prouver qu’on générait de l’argent de l’extérieur de la province pour obtenir cette aide financière. Avec l’Auberge du Lac-à-l’Eau-Claire, l’Hôtel Sacacomie et la Pourvoirie du lac Blanc, c’est facile de justifier l’argent qui vient de l’extérieur parce que les touristes qui visitent ces endroits sont très nombreux. L’industrie de la motoneige, c’est un apport économique important localement et les touristes sont responsables d’une bonne partie de ces retombées», estime M. Hamelin. Situation semblable pour le Club de motoneige Armony, qui devait remplacer une surfaceuse. «C’est dispendieux et un club ne peut pas tout payer seul. Nous avons installé un compteur dans nos sentiers et à cet endroit précis, nous avons enregistré plus de 1200 motoneiges en l’espace de 24 heures. C’est signe qu’il y a beaucoup de gens qui circulent dans nos sentiers. La motoneige amène d’importantes retombées sur le territoire. Plusieurs commerces et restaurants vivent en hiver à cause de la motoneige. Tout le monde est gagnant», croit M. Bergeron. Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon