Amoureux des animaux, à la vie à la mort!
SAINT-ÉDOUARD-DE-MASKINONGÉ. Il est venu le temps pour Normand Trahan, propriétaire du Zoo de Saint-Édouard, de passer le flambeau. Même s’il est difficile émotionnellement pour lui de tourner la page sur 29 ans de sa vie et un rêve devenu réalité, il se rend à l’évidence que pour sa santé et son bien-être, il est temps maintenant de passer à autre chose. Confiant face à la vision et aux projets des nouveaux investisseurs, Normand Trahan aura la confirmation officielle de la vente de son zoo au cours des prochains jours. Le Zoo de Saint-Édouard a redémarré ses activités en 1989 sur les 57 acres de terrain. À l’époque éleveur d’animaux à Yamachiche, M. Trahan avait décidé de se lancer dans un projet peu commun, celui d’offrir au public la possibilité de faire la rencontre d’animaux exotiques et de devenir un attrait touristique incontournable dans la région. «J’ai acheté tous les animaux de l’ancien zoo en 1979 et j’ai fait l’achat du terrain laissé à l’abandon en 1989, soit dix ans plus tard. J’ai recommencé en bas de zéro. Je devais tout reconstruire. Je bâtissais un premier parc, je déménageais quelques-uns de mes animaux de Yamachiche à Saint-Édouard et ainsi de suite pour finalement ouvrir au public le zoo en juillet 1989, sans restaurant et pratiquement pas de stationnement. J’ai tout transféré mes choses de Yamachiche à Saint-Édouard en l’espace d’un an», se rappelle le propriétaire. Profonde passion Normand Trahan côtoie les animaux depuis son enfance et ce n’est d’ailleurs pas d’hier qu’il a appris à vivre quotidiennement avec eux. «J’ai toujours eu des animaux même quand je demeurais à Yamachiche. À 10 ans, j’avais des poules, des lapins et des canards. En début vingtaine, j’avais acheté des bisons, des chevreuils et des sangliers et j’ai commencé comme ça. J’ai eu trois porcheries, une ferme et une run de viandes d’animaux exotiques à Yamachiche. Je commercialisais les petits moutons et les chevreaux. De fil en aiguille, j’ai développé des connaissances et j’ai grandi là-dedans». Zoo À ses débuts, le Zoo de Saint-Édouard avait peine à attirer les gens de la région. Homme dédié et dévoué, Normand Trahan a su développer son projet pour en faire ce qu’on connait aujourd’hui. «J’ai énormément investi en temps et en argent. J’y ai été une étape à la fois. Au départ, j’avais un permis comme centre d’observation de la faune. Ça ne permettait pas d’avoir tous les animaux que je voulais. C’est toujours une question de permis et d’argent. Il fallait commencer quelque part», confie le passionné des animaux.