Agroa Desjardins: Serge Berthiaume nommé coordonnateur

LOUISEVILLE. La MRC de Maskinongé pige dans sa cour et confie la gestion des opérations de l’Agroa Desjardins à Serge Berthiaume.

Le nouveau coordonnateur de la centrale agroalimentaire régionale connait bien le milieu et le projet puisqu’il était conseiller en développement d’entreprise à la MRC depuis plus de cinq ans.

Titulaire d’un baccalauréat en économie de gestion de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), Serge Berthiaume a également été conseiller au Centre local de développement (CLD) de la MRC de Maskinongé entre 2007 et 2009 et a travaillé chez Emploi-Québec de 2009 à 2015.

Au cours des dernières années, M. Berthiaume a contribué au démarrage et à la consolidation de nombreuses entreprises, notamment dans le secteur agroalimentaire. Il a aussi participé au développement et à la construction de cette infrastructure destinée à la production, la transformation et la vente de produits agroalimentaires locaux.

En plus d’assurer la gestion de la centrale, Serge Berthiaume aura le mandat de mettre sur pied des activités qui animeront et feront rayonner l’Agroa Desjardins. «C’est un beau défi. J’avais le goût de poursuivre le projet qu’on a commencé à la MRC et d’aider les entreprises agroalimentaires. C’est un secteur que j’aime particulièrement. À force de voir plusieurs projets en démarrage ou en expansion, j’ai vécu des expériences avec les promoteurs et j’ai appris des choses. Maintenant, c’est juste d’appliquer et de transférer ça aux entreprises», mentionne le coordonnateur.

«Notre territoire est le plus agricole de la Mauricie, mais n’est pas celui qui transforme le plus ses produits.»

– Serge Berthiaume

«Il y a un beau potentiel dans la MRC. Notre territoire est le plus agricole de la Mauricie, mais n’est pas celui qui transforme le plus ses produits. Il y a des emplois supplémentaires qu’on peut aller chercher et ce sont des emplois stables», formule-t-il.

Coup de pouce au secteur agroalimentaire

Véritable usine de transformation de 17 000 pieds carrés, la nouvelle centrale agroalimentaire régionale Agroa Desjardins offre des espaces de production, de transformation et de commercialisation, de l’accompagnement pour les entreprises agricoles et agroalimentaires et une vitrine gourmande qui met en valeur les produits de la région.

«C’est une continuité de l’incubateur industriel qui est actuellement à pleine capacité. Il y a un mélange d’activités industrielles et agroalimentaires à cet endroit. Ce qu’on voulait, c’est que l’incubateur conserve sa vocation industrielle et on souhaitait se doter d’un autre équipement pour le volet agroalimentaire. On estime que la concentration des entreprises agroalimentaires à un seul endroit favorisera la collaboration et facilitera le maillage entre elles. On peut s’attendre à l’utilisation et à l’échange des produits de l’une et de l’autre. Ça peut mener à bien d’autres choses aussi», souligne le coordonnateur d’Agroa Desjardins.

Projet taillé sur mesure

Serge Berthiaume rappelle que cette nouvelle infrastructure est un réel besoin dans la région et que la demande des entreprises justifie l’investissement de près de deux millions de dollars. «Beaucoup d’entreprises ont besoin d’aide, de contacts et d’équipements. Ce sera utile autant pour les jeunes entreprises qui veulent démarrer que celles qui sont déjà en démarrage et qui veulent se développer. Je pense sincèrement que ce sera un plus pour la région», rapporte-t-il.

«La difficulté que la plupart des entreprises agroalimentaires rencontrent, c’est de devoir investir dans une cuisine pour un faible volume de transformation. Ça demande bien souvent des investissements importants et ils doivent les rentabiliser. Notre désir, c’est d’offrir des installations, partager des équipements à moindre coût et d’aider les entreprises à développer tranquillement leur marché. C’est moins risqué pour elles de cette façon. Quand ces entreprises seront financièrement autonomes et que leur volume de ventes sera intéressant, elles pourront voler de leurs propres ailes», poursuit M. Berthiaume.

Il ajoute que les marges de profit dans le secteur alimentaire sont très minces et qu’il est nécessaire pour les entreprises d’atteindre une certaine vitesse de croisière pour réussir à rentabiliser leurs investissements.

Début des opérations
La centrale agroalimentaire régionale accueillera ses premiers locataires permanents en avril. À cela s’ajoutent 25 entreprises intéressées par l’utilisation occasionnelle des locaux et de la cuisine industrielle collaborative. Ce nombre pourrait augmenter après l’ouverture, croit le coordonnateur.

Serge Berthiaume est entré dans ses nouvelles fonctions le 22 mars dernier.