Adapter la technologie à l’industrie funéraire
TECHNOLOGIE. L’industrie change, la vie aussi. Les technologies ont évolué et dans le domaine funéraire, ça ne fait pas exception. Les résidences funéraires ont dû inclure une partie de la technologie dans les services offerts aux clients.
«Lorsqu’on a décidé de passer à un autre niveau avec la technologie, il fallait faire attention. Il faut avoir le minimum pour répondre aux besoins des clients qui veulent l’offre technologique, mais également être accessible aux gens qui n’en veulent pas», rapporte François St-Louis, thanatologue et copropriétaire de la Résidence St-Louis.
Parmi les services offerts dans la plupart des entreprises maintenant, la diffusion en direct d’une cérémonie, la présentation de photographies en continu sur un écran, la possibilité de s’informer sur une entreprise funéraire sur son site Web, la publication des avis de décès sur le Web et des hommages sur DVD.
Volet écologique
Le volet écologique et environnemental a pris de l’ampleur dans cette industrie. Mis à part les urnes et les cercueils, des techniques d’embaumement et de thanatopraxie écologiques sont maintenant offertes sur le marché, sans que le client n’ait nécessairement à débourser davantage. De plus, un volet de crémation écologique pourrait faire son entrée prochainement au Québec. Déjà, un appareil de liquéfaction des corps, un résomateur, a fait son apparition à Edmonton et donne le même résultat qu’un crématorium. Le système fonctionne en submergeant le corps dans une solution liquide, chauffée à 160°C pendant quelques heures.
Se démarquer
Comme dans différents domaines, les entreprises funéraires veulent elles aussi se démarquer de leurs compétiteurs. Tous les thanatologues sont unanimes: la confiance entre la clientèle et l’entreprise dépend de la façon de faire. «Ce n’est pas par les infrastructures, par les véhicules, qu’on se démarque, c’est par la façon de travailler. C’est le lien de confiance qui fait en sorte que les gens viennent chez nous. Là-dedans, il faut être honnête, respectueux et intègre», croit Gilles Richard, thanatologue et associé de la Résidence Louis Richard et Fils.
Le saviez-vous?
Les monuments funéraires sont moins populaires qu’il y a 20 ans en raison de l’augmentation des incinérations au Québec. Mais depuis une quinzaine d’années, les fabricants proposent des monuments beaucoup plus personnalisés. «Souvent, les gens arrivent avec une image qu’ils veulent voir être reproduite sur la pierre. Par exemple, nous venons de faire un monument pour une personne de Saint-Tite qui voulait voir la ferme sur la pierre. Ça donne un beau cachet», témoigne Jean Boucher, propriétaire de Monuments Boucher à Trois-Rivières. «Avec la technologie, la clientèle a changé, les gens sont plus renseignés. Ils vont voir sur Internet avant de venir nous voir, et ils savent ce qu’ils veulent.»
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