«À 72 ans, moi aussi, j’ai mon mot à dire»

ROMAN. La maison d’édition Québec-Livres vient de mettre en librairie le livre de l’auteur Claude Bérubé sous le titre de «À 72 ans, moi aussi, j’ai mon mot à dire». Le fondateur de l’Hebdo Journal tenait à exprimer ses expériences de vie et à clarifier que les aînés ne sont pas de vieux radoteux.

Claude Bérubé est bien connu en Mauricie. Après une carrière à la Radio, il fonda en 1967 l’Hebdo de Cap-de-la-Madeleine/Trois-Rivières devenu depuis lors l’Hebdo Journal et l’Hebdo du St-Maurice.

Aujourd’hui, sa cause est de valoriser la vieillesse. Claude Bérubé revendique le droit d’appeler «vieux»… un vieux!

«L’idée d’écriture ne me trottait pas dans la tête depuis longtemps. Nous sommes partis moi et ma femme sur notre voilier durant huit ans. Lorsque je suis revenu, le cellulaire, jadis gigantesque, était devenu minuscule et même les enfants en avaient. Je me demandais qui est Marie-Élaine Thibert et qu’est-ce-que Star Académie? Je me posais énormément de questions», avoue-t-il.

«Je me suis rendu compte qu’il n’y avait plus de  »vieux » sur la scène public mis à part Pierre Bruneau et Bernard Derome. J’ai remarqué que les émissions pour  »vieux » et les  »vieux » de mon âge disparaissaient de la scène. Je me suis souvenu qu’à l’âge de 40 ans, je voyais les aînés comme des radoteux. Je me suis rendu compte qu’aujourd’hui, les gens pensent encore comme ça!»

C’est alors que Claude Bérubé, qui vient de franchir l’année charnière de ses 72 ans, s’est développé un désir, soit le désir de transmettre. De transmettre son savoir, son expérience et de livrer toute la moisson d’une vie.

«Dans mon livre, je parle de mes expériences. C’est un livre qui m’a pris deux ans à écrire. Il est encore d’actualité aujourd’hui, même davantage, avec ce qui se passe au Québec. Dans mon temps, les  »vieux » mourraient à 70 ans, comparativement à 85 ans aujourd’hui. Les gens sont en meilleure santé», analyse-t-il.

«Ce n’est donc pas vrai que les gens deviennent séniles à 70 ans, encore moins radoteux. Notre génération a un avantage, soit celui d’avoir un vécu et d’avoir vu tous les changements inimaginables. Je prends mon expérience du passé et je raconte ce qui devrait être fait.»

Dans son bouquin l’auteur aborde de multiples questions actuelles, telles que la question de l’identité personnelle versus l’identité du peuple. Il aborde sa quête de spiritualité. Il valorise les nobles et grandes valeurs de tous les temps, comme la loyauté et la générosité, l’amour et le bonheur. Richesse et pauvreté, mépris à l’égard des pauvres et les plus grandes injustices s’ajoutent au legs de l’auteur.

«J’incite les gens à lire le dernier chapitre de mon livre et ils verront que c’est exactement ce qui se passe dans l’éducation et dans la santé. J’explique les erreurs et ce qu’il faudrait faire à la lumière d’autres pays. Bref, j’ai 72 ans et je ne radote pas! Au contraire, je suis à l’avant-garde et j’ai un mot à dire.»

L’auteur rédige aussi un blogue depuis un an sous le titre «Les insolences d’un p’tit vieux» www.leptitvieux.com.