Subaru Outback Onyx 2023 essai routier : le fruit est mûr
• Auto123 met à l’essai à la Subaru Outback 2023, dans sa nouvelle version Onyx.
• La nouvelle version Onyx tente d’ajouter un peu de caractère à un modèle qui demeure à la base très discret.
• La dotation de cette version Onyx est plutôt généreuse et représente un bon choix dans une gamme qui a vu ses prix grimper en flèche depuis un certain temps.
Historiquement, l’Outback de Subaru n’a jamais été une des vedettes de l’industrie. Celui qui s’est pointé en 1994 (pour 1995) comme solution familiale de la berline Legacy lancée en 1989 a fait son petit bonhomme de chemin sans chercher à épater la galerie.
Ce qu’il a fait, c’est convaincre ceux qui lui ont fait confiance. En raison de son format pratique, et de sa traction intégrale compétente, il en a vu plusieurs le choisir une deuxième et une troisième fois lorsque venait le temps de changer de modèle.
Un peu plus de 25 ans plus tard, l’Outback a grossi. Il faut aujourd’hui parler d’un VUS, même si dans les faits, ce modèle demeure une grosse familiale, toujours basée sur la Legacy.
Sorti de l’ombre
L’Outback n’est plus aussi méconnu, cependant. Parce qu’il n’a fait que s’améliorer au fil des décennies, de plus en plus d’acheteurs se sont tournés vers lui. Il continue d’offrir un format pratique et son rouage intégral demeure une référence.
Au pays, les ventes sont stables alors que depuis 2016, plus de 10 000 acheteurs en font leur choix annuellement (ils avaient été 9992 en 2015, l’année de son avant-dernière refonte). En 2013, on en vendait que 6100. La même tendance est observable chez nos voisins du sud. Alors qu’on débitait un peu moins de 100 000 unités en 2010 (93 148), les ventes moyennes ont été de 180 000 entre 2016 et 2019. La pandémie a ralenti le rythme un peu, mais on demeure à 150 000 depuis.
Cette popularité a fait que la gamme s’est diversifiée au fil du temps. Il y a aujourd’hui plus de versions de l’Outback que jamais auparavant dans l’histoire.
En 2023, ce sont sept déclinaisons qui attendent l’acheteur. La version essayée récemment, l’Onyx, repose au troisième rang dans la gamme, devant les livrées Commodité et Tourisme, derrière les Limited, Wilderness, Limited XT et Premier XT.
L’Onyx vient de se joindre à la gamme. Voyons ce qu’elle propose de différent, si l’on peut s’exprimer ainsi.
Le visuel
La variante ne vient pas ajouter quelque chose d’unique qui manquait au modèle. En fait, parce que c’est à la mode, Subaru nous sert une version bardée d’accents plus obscurs qui donnent au produit une allure plus lugubre.
On parle d’une Outback ici ; difficile de rendre cela lugubre, si vous voulez mon avis. Les accents sombres sont omniprésents, qu’à cela ne tienne. On les retrouve sans surprise à la hauteur des jantes, mais également à la calandre et au bouclier. Aussi, tous les logos extérieurs empruntent une teinte qui se rapproche du noir (Subaru parle de gris fusil). Sur notre version, ils étaient quasiment invisibles en raison de la couleur de la peinture (je vous épargne son appellation ésotérique).
C’est une question de goût, on s’entend.
Notez que cette version Onyx profite aussi d’un hayon mains libres à déploiement électrique, de phares, feux et phares antibrouillard à DEL.
Le moteur de base
Comme la plupart des variantes de la famille, l’Onyx est animé par le moteur de « base » de l’Outback, un 4-cylindres de 2,5 litres qui propose 182 chevaux et 176 lb-pi de couple. En toute franchise, c’est tout à fait correct avec ce véhicule qu’on ne cherche pas à pousser davantage qu’il ne le faut. Ajoutez à cela que c’est une transmission à variation continue qui fait le lien entre la mécanique et les roues et vous aurez compris que le mot « sportivité » ne peut être utilisé pour décrire l’expérience de conduite d’un Outback.
Ne voyez pas cela comme un reproche. On apprécie vraiment les moments passés au volant de ce véhicule qui propose beaucoup de confort, ainsi qu’une conduite rassurante. Quant à la boîte CVT, on a droit à des rapports simulés qui nous font pratiquement oublier à quel type de transmission on a affaire. Encore là, de la façon dont on conduit un Outback, ce n’est même pas un enjeu.
Quant à la consommation de carburant, elle est annoncée à 9,2 litres aux 100 km en ville avec ce modèle, 7,3 litres sur l’autoroute, avec un combiné à 8,3 litres. Lors de ma semaine, où le mercure se tenait légèrement sous le point de congélation, je m’en suis tiré avec une cote de 9,3 litres. Ironiquement, l’été dernier, au volant d’une édition Wilderness, équipée du 4-cylindres turbo de 2,4 litres (260 chevaux et 277 lb-pi de couple), j’ai obtenu le même résultat. Les chiffres avancés par Subaru semblent pile-poil.
La vie à bord
Pour un modèle qui repose plus bas que haut dans la gamme, il faut avouer que la dotation est généreuse. On profite de sièges avant et arrière chauffants, d’un volant chauffant, de l’accès sans-fil aux applications Apple CarPlay et Android Auto, de la recharge par induction pour les appareils cellulaires, ainsi que d’un système de climatisation automatique à deux zones. Que demander de plus ?
Ce qui est appréciable, c’est le confort proposé, tant à l’avant qu’à la deuxième rangée où c’est tout à fait décent pour les passagers. Mieux, derrière celle-ci, on retrouve un volume de 920 litres. Ça peut grimper à 2144 litres une fois qu’on rabat les sièges.
Dans l’ensemble, donc, l’expérience à bord est agréable. Cependant, quelques trucs fort irritants viennent ternir le tout.
D’abord, le bas de l’écran de 11,6 pouces du système multimédia regroupe les commandes de la climatisation. Entre vous et moi, ajuster la température et l’intensité de la ventilation en cherchant une touche tactile plutôt qu’un bouton physique, ça n’a rien d’intéressant ni de sécuritaire.
Ensuite, si tous les Outback sont servis avec la suite de sécurité Eyesight, qui inclut une foule de caractéristiques visant à nous garder en vie, les fonctions du système sont intrusives. Celle qui nous avertit lorsqu’on dévie un peu de notre voie, et qui intervient pour nous garder sur le droit chemin, est trop sensible et finit par rendre fou. Or, lorsqu’une caractéristique du genre nous tape sur les nerfs, le réflexe humain est de la désactiver.
Certaines fonctions du système Eyesight gagneraient à être recalibrées, disons ça comme ça. L’équilibre doit être trouvé.
Oh, l’avertissement sonore qui entre en action de façon agressante et acharnée lorsqu’on déboucle sa ceinture de sécurité ; impossible de faire marche arrière en paix, même demeurer assis dans le véhicule sans être attaché. Voilà le genre de maternage qui me rend dingue.
Le mot de la fin
L’Outback demeure dans l’ensemble un bon choix comparé à ses rivaux. Les prix de subaru ont sérieusement grimpé ces derniers temps, si bien que je trouve la gamme entière très chère. Remarquez que je vais vous livrer le même commentaire avec la plupart des véhicules neufs.
Considérant cela, je n’hésiterais pas une seconde à regarder ce que le marché de l’occasion me propose.
On aime
Format parfait
Traction intégrale toujours aussi rassurante
Une valeur de revente de plus en plus stable et solide
On aime moins
Caractéristiques de sécurité intrusive
Gamme de prix qui devient très salée
Trop de touches tactiles (y compris pour la climatisation)
La concurrence principale
Chevrolet Blazer
Ford Edge
GMC Acadia
Honda Passport
Hyundai Santa Fe
Jeep Grand Cherokee
Kia Sorento
Nissan Murano
Toyota Venza
Volkswagen Atlas Cross Sport
Quelques-unes de vos questions concernant le Subaru Outback Onyx 2023 :
Pourquoi dit-on que la traction intégrale de Subaru est supérieure ?
Parce qu’elle a été développée en compétition de rallye et parce qu’elle est à prise constante, c’est-à-dire qu’elle est toujours active plutôt que réactive.
Combien coûte la version Onyx du Subaru Outback ?
Le PDSF de ce véhicule est de 38 695 $
Quels sont les avantages et les inconvénients du système de sécurité EyeSight ?
Le système est efficace et les caméras sont installées à l’intérieur du véhicule, ce qui lui permet de fonctionner même lorsque le climat est mauvais. En revanche, il est beaucoup trop intrusif, ce qui nous force à désactiver certaines fonctions.
Contenu original de auto123.