Québec et Ottawa offrent un prêt de 300 millions à GM pour une usine de matériaux de batteries
• Québec et Ottawa octroient un prêt de 300 millions à General Motors pour la construction d’une usine de composants de batteries à Bécancour.
• La part du prêt provenant du Québec, 152 millions, est en grande partie pardonnable si GM maintient les emplois pendant 10 ans.
• L’usine doit ouvrir ses portes en 2025.
Québec et Ottawa ont annoncé une aide gouvernementale de 300 millions pour la construction d’usine qui fabriquera des composants pour les batteries de véhicules électriques à Bécancour, au Québec, une municipalité située à mi-chemin entre Montréal et Québec.
L’usine, d’une valeur de 600 millions, sera le fruit d’un projet commun entre GM (General Motors) et le fabricant sud-coréen de matériaux industriels POSCO, a été annoncée pour la première fois par les entreprises l’année dernière.
L’usine va fabriquer des matériaux cathodiques, un composant clé des batteries lithium-ion utilisées dans les voitures électriques. On s’attend à ce que 200 emplois soient créés à l’ouverture des installations en 2025, sans compter tous les emplois reliés à la construction.
Le premier ministre du Québec, François Legault, a déclaré que l’usine, qui est déjà en construction, montre que le Québec est ouvert aux investissements d’entreprises internationales, alors qu’il tente de faire de la province un chef de file en matière d’énergie verte.
« Nous avons une opportunité exceptionnelle. Nous avons Hydro-Québec, donc nous avons de l’énergie propre. Nous avons des minéraux stratégiques, comme le lithium », a-t-il déclaré.
François Legault a indiqué que son gouvernement prêtait 152 millions de dollars aux entreprises, mais que ledit prêt était grandement pardonnable. Autrement dit, GM n’aura pas à rembourser 132 millions si elle maintient les emplois créés pendant 10 ans.
« Le Québec est gagnant sur toute la ligne », a-t-il ajouté, précisant que les emplois généreront des recettes fiscales plus importantes pour la province.
Le ministre fédéral de l’Industrie, François-Philippe Champagne, a déclaré aux journalistes que la « contribution » de son gouvernement pouvait aller jusqu’à 147 millions, mais il n’a pas précisé la nature du financement.
Cette annonce intervient un peu plus d’une semaine après que Ford a annoncé qu’elle achèterait des milliers de tonnes d’hydroxyde de lithium — un composant des batteries des voitures électriques — produit par la société québécoise Nemaska Lithium à son usine de Bécancour.
Tranquillement, grâce au virage électrique, le Québec revient tranquillement dans l’industrie automobile.
Contenu original de auto123.