Le scénario d’une régie est le plus probable

Regroupement des services de sécurité incendie

SÉCURITÉ INCENDIE. Six des dix-sept municipalités de la MRC de Maskinongé qui possèdent leur propre brigade incendie pourraient se regrouper pour former une régie incendie au cours de la prochaine année. C’est du moins la proposition qui fait consensus au sein des membres du comité d’étude pour un regroupement en matière de sécurité incendie dans la MRC de Maskinongé. Ce comité est chargé d’étudier la meilleure formule possible afin de mettre en commun les ressources disponibles sur le territoire pour chacune des municipalités intéressées à se regrouper. Elles souhaitent ainsi réduire les coûts d’opération des services de sécurité incendie, pallier aux défis de recrutement de nouveaux pompiers et assurer une présence des sapeurs en nombre suffisant lors des interventions. Saint-Paulin, Sainte-Ursule, Saint-Barnabé, Saint-Étienne-des-Grès, Saint-Boniface et Saint-Mathieu-du-Parc font actuellement partie de cette démarche. Ces municipalités entendent se baser sur le modèle de gestion de la Régie d’aqueduc de Grand Pré pour former cette nouvelle régie. Avant de prendre cette décision, les membres du comité ont rencontré les représentants du Service de sécurité incendie de la MRC d’Autray, de la Régie des incendies du Centre-Mékinac, de la Régie intermunicipale des incendies de la Vallée du St-Maurice et les régies intermunicipales en sécurité incendie des secteurs Sud et Nord d’Alma. «On a fait ça pour mieux connaître les embûches, les défis et les implications. On voulait voir comment ça fonctionne et déterminer si on prenait le bon véhicule avec une régie. Il faut bien faire les choses en étant le plus transparent possible avec les gens de notre milieu», mentionne Robert Landry, président du comité d’étude sur le regroupement et maire de Saint-Étienne-des-Grès.

«On veut que chaque municipalité soit traitée équitablement» – Robert Landry

Évaluation et harmonisation Après avoir convenu du modèle de gestion, le comité passe maintenant à la prochaine étape. Il a décidé d’embaucher des évaluateurs professionnels pour établir la valeur du patrimoine de chaque municipalité participante et de faire l’inventaire du matériel et des équipements. «Dans le regroupement, on veut que chaque municipalité soit traitée équitablement. Les casernes vont demeurer la propriété des municipalités. Seuls les équipements et les véhicules seront mis en commun», indique M. Landry. Pendant cette étape, les membres du comité travailleront à harmoniser les conditions de travail des pompiers. Sur les six municipalités toujours intéressées à joindre un éventuel regroupement, deux brigades sont syndiquées et intégreront le regroupement avec leurs conditions actuelles comme le prévoit le Code du travail. «De nombreuses orientations ont été prises, ce qui permet de bien cheminer dans la démarche. On veut avancer pour que lorsqu’il y aura une décision à prendre, les gens aient une idée assez précise de ce à quoi ça va ressembler», se réjouit Serge Dubé, maire de Saint-Paulin et président du Comité de sécurité incendie de la MRC de Maskinongé. «En même temps, on ne veut pas prendre toutes les décisions avant que les officiers ne soient nommés, car c’est eux qui vont gérer le regroupement. Ce serait bien qu’ils participent eux aussi aux décisions relatives aux opérations», précise-t-il. «Le regroupement devra respecter le Schéma de couverture de risques en matière de sécurité incendie, de même que les ententes mutuelles avec les autres municipalités non-regroupées». Le comité confirme qu’aucune mise à pied ne sera effectuée dans les brigades lors du regroupement des forces et que le salaire actuel des pompiers sera garanti. Les revenus globaux de chacun dépendront cependant du nombre d’interventions auxquels ils participeront. S’il apparaît trop prématuré aux yeux de Robert Landry de s’avancer sur les postes disponibles lors de la formation de cette régie, on estime tout de même l’ouverture de quatre postes à temps plein au sein de ce regroupement, soit possiblement un poste de directeur, un poste de directeur adjoint, un poste à l’administration et un poste de préventionniste. Ce regroupement sera sous la gestion d’un conseil d’administration formé de représentants des municipalités regroupées. Une place pour les nouveaux Selon M. Landry, l’objectif visé par ce projet est d’accueillir encore plus de municipalités au sein de cette régie. «Notre but, c’est d’être plus que six municipalités dans cette régie. Il faut trouver le bon véhicule pour pouvoir recevoir les autres municipalités qui se montreront intéressées à se joindre à nous un jour. Dans sa constitution, il faut penser à ça. On souhaite que la majorité des municipalités du territoire soit dans le regroupement.» Au terme de cette importante démarche, la proposition finale d’adhésion à la régie sera quand même offerte à l’ensemble des municipalités de la MRC de Maskinongé à l’automne 2019. Cette nouvelle régie pourrait être opérationnelle dès 2020. Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon