Deshaies se dit souvent «ignoré»

POLITIQUE. Le maire de Louiseville, Yvon Deshaies, s’est souvent senti «ignoré» par les gouvernements provincial et fédéral, de même que par des organismes de son milieu depuis son arrivée en poste comme maire de la Ville de Louiseville, en 2013. Le premier magistrat a partagé ce sentiment lors d’une conférence de presse organisée par le gouvernement du Canada à l’entreprise Arseno de Louiseville. À cette occasion, le député fédéral de LaSalle-Émard-Verdun et secrétaire parlementaire du ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, David Lametti, a annoncé une aide financière remboursable à trois entreprises de la région, totalisant 445 150$, au nom du ministre Navdeep Bains. Le maire de Louiseville avait été invité à présenter le mot de bienvenue de cette conférence de presse. Il n’a pas manqué l’occasion de souligner et de remercier Ottawa pour cette «rare» opportunité. «Lorsque les gouvernements viennent faire des annonces à Louiseville, je suis parfois invité à assister à ces rencontres. D’autres fois, ils semblent m’oublier. C’est très rare qu’on me permet de m’exprimer et de m’offrir l’occasion de dire un petit mot comme maire de Louiseville. J’ai bien apprécié cette initiative du fédéral et c’est pourquoi j’ai remercié le représentant du ministre Bains. Ça m’a fait plaisir et je me sens considéré», raconte Yvon Deshaies, en entrevue avec l’Écho de Maskinongé. «Quand on ne m’invite pas à une rencontre, je ne demande pas pourquoi. Quand j’ai des invitations par contre, je suis toujours présent! Je suis fier de Louiseville!» Deshaies croit que les maires occupent un rôle important dans leur milieu et estime que leur participation est essentielle. «Souvent, nous ne sommes pas au parfum des annonces. Il semble y avoir un manque à ce niveau-là. Les municipalités sont des partenaires importants à plusieurs niveaux. On nous reconnait comme un gouvernement de proximité. Dans ce cas, qu’ils nous le démontrent! C’est la moindre des choses de ne pas nous oublier. Quand il y a des annonces à Montréal ou Québec, la mairesse et le maire sont toujours là. Ce n’est pas parce qu’on est une petite ville qu’on doit nous oublier. Je pense aussi que c’est plus facile après, comme maire, de démontrer de l’intérêt à un projet ou à une demande», souligne le coloré personnage. Ce dernier rappelle qu’un protocole est généralement respecté lors d’une conférence de presse et suggère que le maire concerné fasse partie de ce rituel lorsque la situation s’applique. «Quand il se passe quelque chose dans ma ville, j’aime être là! Quand c’est chez nous, je suis heureux. Il ne faut pas seulement qu’on fasse appel à nous quand ça va mal. Quand ça va bien, je veux aussi être impliqué et considéré», mentionne Yvon Deshaies, en soulignant au passage être un homme près des gens. Le maire de la Ville de Louiseville espère, avec cette sortie publique, sensibiliser les organismes locaux, le nouveau gouvernement Legault et les élus fédéraux à cette délicate situation. Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon